Top 14 - RC Toulon - Benoit Paillaugue : "On baisse encore trop facilement les bras"

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TOP 14 - Sur la voie du retour après une blessure handicapante à un genou, qui lui a valu une infiltration avant le succès face à Bath (29-7) en Challenge Cup, le 17 décembre dernier, le demi de mêlée du Rugby Club toulonnais s’attend à un gros combat face à Brive, samedi à 17h00. Pour l’ex-Montpelliérain, un match "charnière" attend les Rouge et Noir dans la lutte pour le top 6.

Quel sentiment prédomine, en ce début de semaine, après votre défaite rageante à Bayonne ?

On peut le gagner, ou repartir avec zéro point. C’est un sentiment mitigé, car il y a eu de très bonnes choses, mais on a manqué de lucidité lors de certains moments-clés. On a manqué de pragmatisme, et de fraîcheur mentale pour faire les bons choix. Avec la dynamique de la saison, le public de Jean Dauger, Bayonne a puni nos erreurs. On a été pénalisés en conquête, on a eu deux cartons jaunes. On a fait des exploits à 13 contre 15, mais on a laissé beaucoup d’énergie. Après la pause, on n’a pas été capables d’inverser la pression. L’aspect mental est passé dans l’autre camp, et le bras de fer s’est inversé. Cet essai et ces deux jaunes ont été des coups de massue.

Les Basques ont profité de leur supériorité en conquête notamment pour dominer des Toulonnais maladroits à l'image de Christopher Tolofua. Cheslin Kolbe, lui, a été méconnaissable. #ABRCT

Et vous, quels sont vos tops et flops de la rencontre ? \ud83d\udc4d\ud83d\udc4e https://t.co/H8kTTtCIHS

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 31, 2022

Avez-vous l'impression, à l'instar du match à Bordeaux-Bègles, que la pièce ne tombe jamais en votre faveur sur les matchs serrés ?

Elle ne tourne pas du bon côté cette pièce, car on ne le mérite pas. Quand c’est difficile, qu’il y a du répondant en face, on baisse encore trop facilement les bras. C’est de notre faute. Quand tout va bien, quand on prend l’ascendant sur l’adversaire, le rugby est facile. Mais sur des matchs à 50-50, on perd à 80% du temps. Est-ce qu’on se donne tous les moyens pour forcer le destin, et que cette pièce tombe du bon côté ? C’est là où l’on doit prendre conscience des choses. On a beaucoup discuté après le Racing 92. Cette période compliquée doit amener du positif, mais dans un laps de temps très proche. On se doit d’être une équipe qui se bat jusqu’à la fin des rencontres, quitte à ramener un seul point. On doit devenir ce genre d’équipe, une équipe de combattants. Pour l’instant, on l’est parfois, mais pas tout le temps.

À Brive, il faudra l’être dans un contexte particulier avec la première de Patrice Collazo, l’ancien coach du RCT, à Amédée-Domenech…

Je ne pense pas qu’il y aura un impact dans notre camp. A mon avis, même si je ne le connais pas trop, je pense que Patrice aura plus envie de battre Toulon. Nous, on se concentre sur notre match. On connaît la tâche qui attend le groupe. Ils ont un nouvel entraîneur, et une nouvelle dynamique. Ils sont dans l’euphorie. On connaît la qualité de cette équipe, notamment à domicile. Ça va être la guerre dans les rucks, ce sont des garçons pénibles à jouer, mais dans le bon sens. Il y a un public qui va pousser. Ça sera un stade plein pour accueillir Toulon, comme souvent (sourire). On doit s’en servir en notre faveur. Il n’y aura rien pour nous, dans un environnement hostile. Dans ce contexte, les victoires sont encore plus belles si on est en capacité d'aller la chercher.

Vous êtes désormais à quatre points du top 6. Peut-on parler d’un véritable match charnière même si on galvaude parfois un peu ce terme ?

Clairement. Puis, au-delà du classement, si on peut faire un coup, on peut se forger un groupe là-dessus. On pourrait s’appuyer sur ça jusqu’à la fin de la saison, notamment dans les moments de doute. Le match de Pau est une rencontre référence. On les avait éteints, comme celui de Bordeaux même si on avait fini par le perdre. On doit être sûrs de nous avant ce rendez-vous. Quand tu gagnes dans des endroits difficiles, où le combat et l’état d’esprit sont primordiaux, ça peut aider à mettre beaucoup de choses en place.

Dans vos propos, on vous sent quand même frustré…

Je le suis, mais surtout pour les mecs. On travaille, on a voulu faire les choses comme il le fallait après les deux revers à domicile. Lyon, on peut faire mieux avec cinq points. Bayonne, on a le match dans la main, on se le perd. Je suis déçu, car on a tous envie de bien faire. On ne doit pas passer dans le négatif, car avec mon expérience, j’ai le sentiment qu’on n’est pas loin. On n’est pas à la rue, mais on n’est pas bien. On est à deux doigts d’y être. Attention, je ne parle pas d’être dans les deux premiers. On ne se ment pas. Je parle d’être vers la sixième ou cinquième place. Et après, si on fait une série, on ne doit rien s’interdire. Mais, déjà, on doit tout donner pour être plus consistants, retrouver le top 6, et surtout y rester.

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