L'édito : des places au soleil

  • Pierre MIGNONI devrait rejoindre le staff des Bleus après la coupe du monde 2023.
    Pierre MIGNONI devrait rejoindre le staff des Bleus après la coupe du monde 2023. Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

L'édito du lundi par Léo Faure... Dans un rugby français à l’écosystème tempétueux, depuis plusieurs mois et plus encore depuis l’annonce des verdicts salés dans l’affaire "Laporte-Altrad", une démarche d’anticipation ne fait pas de mal. La promesse d’une stabilité et d’un horizon qui se dégage à moyen terme.

Fabien Galthié, dont la flèche décochée en 2020 transperçait le temps sur quatre années, a donc bandé son arc et extrait une deuxième flèche de son carquois quadriennal : sauf retournement de situation, il sera encore à la tête des Bleus en 2024, après "notre" Coupe du monde ; en 2024, il ne travaillera plus avec Laurent Labit et Karim Ghezal, qui épouseront le rose de Paris ; en 2024, il travaillera avec deux nouveaux adjoints : Pierre Mignoni et Laurent Sempéré. Les discussions sont plus qu’avancées avec le premier, à qui il reste de se sortir de son engagement avec le RCT ; l’accord est trouvé pour le second, en attente de la signature.

Deux jolies prises et deux dossiers ficelés presque un an à l’avance : les Bleus, qui ne peuvent être complètement immunisés contre les secousses de leur sphère politico-fédérale, peuvent au moins poser un regard sur l‘horizon sportif qui se dessine. Rassurant.

Les deux hommes, aux côtés des Galthié, Ibanez, Servat et Edwards qui restent en poste, auront une mission sacrée, diablement valorisante mais qui oblige aussi aux premiers rôles : entre leurs mains, sûrement ce qui s’est fait de mieux dans l’histoire du rugby français. Rien que ça.

Il y a bien trois ans qu’on vous rabâche, dans ces colonnes, le caractère exceptionnel de la génération qui officie actuellement le coq sur la poitrine. Il se nomme Antoine Dupont, bien sûr. Ils se nomment aussi Romain Ntamack, Cyril Baille, Damian Penaud, Cameron Woki, Grégory Alldritt, Arthur Vincent et tant d’autres. Ils seront les éléments centraux de la prochaine campagne mondiale des Bleus. Pourtant, leur heure véritable est sûrement 2027.

Tous auront la trentaine ou à peine, à cette échéance. La force de l’âge, la maturité des hommes et l’expérience déjà solidement forgée, pour gérer les tempêtes. Une matière première de diamantaire qui situe bien l’exigence de résultats qui attendra le duo Sempéré-Mignoni, comme le reste du staff de ce second mandat.

Reste à savoir avec quel héritage ils devront composer à leur prise de fonctions. S’ils pourront ou non bénéficier des mêmes conditions confortables de travail, quand la fin de la lune de miel entre clubs et fédération est déjà annoncée pour l’après Coupe du monde. Entre une psychothérapie liée à l’éventuel échec du Mondial 2023 ou une hyper-sollicitation à recentrer sur le terrain en cas de sacre, leur rôle pourrait également prendre des contours bien différents. Tout de même, à choisir, on se dit que le deuxième problème serait nettement plus savoureux à traiter.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?