Top 14 - Brive face à un tournant de sa saison contre l'USAP

Non, le CAB ne joue pas un match couperet ce samedi face à Perpignan. Face à la lanterne rouge catalane, l’équation est simple : une victoire et les Corréziens prendraient une nouvelle bouffée d’air frais ; une défaite et les Perpignanais laisseraient les Brivistes à la dernière place (sauf s’ils décrochent un bonus défensif, comme expliqué ci-contre). "Ce n’est pas une finale, il reste une dizaine de matchs à venir, validait d’ailleurs cette semaine Arthur Bonneval. Quoi qu’il se passe samedi, la saison n’est pas finie." D’autant plus que ce championnat n’a cessé de se resserrer cet hiver. Aujourd’hui, les cinq derniers se tiennent en dix points seulement, quand au même stade de la saison l’an dernier il y en avait treize… Cette année, toutes les équipes semblent en mesure de "faire un coup", et ainsi rebattre toutes les cartes. Voilà pourquoi aussi, chaque affrontement direct aura une saveur particulière. Et dans ce contexte, les hommes de Patrice Collazo ont l’avantage de recevoir trois "concurrents directs" à savoir l’Usap (ce week-end), la Section paloise (le 22 avril) et le Castres olympique (le 13 mai). "On a le pouvoir de décider quelle sera notre place à la fin de la saison", disait d’ailleurs le technicien la semaine dernière à nos confrères de La Montagne.

Retrouver une touche d’efficacité

Pour cela, pas question de remettre en question le travail effectué depuis plusieurs semaines et l’arrivée de l’ancien manager rochelais et toulonnais, malgré la défaite subie à Bayonne. Car s’ils ont craqué en fin de match, les coéquipiers de Saïd Hirèche ont longtemps rivalisé avec une équipe invaincue à domicile. "Sur les deux derniers matchs, nous péchons au retour des vestiaires, sur les entames de deuxième mi-temps, regrettait l’ailier récemment arrivé de Toulouse. Ce fut le cas déjà contre Cardiff où nous avons pris vingt et un points en moins de vingt minutes. Nous devons faire un focus sur ces périodes car c’est là que nous avons du mal."

Deux grosses entames, voilà ce sur quoi les Corréziens veulent s’appuyer face à des Perpignanais ragaillardis par leur victoire face au Stade français. "C’est une équipe assez physique, agressive, avec de gros porteurs de balle. Si on répond dans ces domaines, nous allons avoir nos ballons et ainsi pouvoir les exploiter avec nos qualités derrière, notait Arthur Bonneval. Nous avons une bonne capacité d’alterner, que ce soit avec Nicolas Sanchez ou Enzo Hervé. Il va falloir répondre présent dès les premières collisions."

Au-delà des premiers impacts, les Brivistes vont devoir retrouver l’efficacité qui leur a manqué à Bayonne. À plusieurs reprises, les Coujoux sont entrés dans la zone de marque basque sans pour autant repartir avec des points. La faute à des détails, comme des ballons perdus en touche ou encore des mauls improductifs et désagrégés par les défenseurs bayonnais. Un secteur qui avait pourtant tant fait de bien aux Corréziens face à Clermont, en étant décisif sur l’essai de la gagne d’Abraham Papali’i, toujours dans les têtes des supporters noir et blanc, et qui a lancé le CAB sur une nouvelle dynamique.

Dans une ambiance tout aussi incandescente, les hommes de Patrice Collazo et du trio Mela-Péjoine-Shvelidze peuvent de nouveau faire chavirer le Stadium face à Perpignan ! Les supporters brivistes n’attendent que ça…