Abonnés

6 Nations 2023 - Italie - France : un match en trois questions

Par Midi Olympique
  • Si Fickou et Moefana se sont démenés, aucun d’entre eux n’a pu faire oublier la puissance pure de Danty
    Si Fickou et Moefana se sont démenés, aucun d’entre eux n’a pu faire oublier la puissance pure de Danty Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

6 Nations 2023 - Si les Bleus ont peiné dans le jeu au sol, ils ont été bien aidés par le jeu au pied défaillant des Italiens. Finalement, ce sont les remplaçants tricolores qui ont délivré le XV de France.

Qui a gagné la bataille de l'occupation ?

Les sorties de camp, cauchemar italien

S’il est bien un domaine où les Français ont réussi à gêner les Italiens tout au long de la partie, c’est dans celui des sorties de camp. Sous la pression tricolore, les hôtes du jour ont été d’une fébrilité et d’une imprécision fatales. Stephen Varney, non protégé par ses avants et trop peu attentifs, a ainsi été contré par Thibaud Flament, qui s’en est tranquillement allé marquer le premier essai de la rencontre. Par la suite, on a vu Antoine Dupont contrer Tommaso Allan et Pierre Bruno perdre la balle face à Charles Ollivon sur une relance de son en-but, le flanker étant à deux doigts de sanctionner cette folie par un autre essai. La volonté de jeu des hommes de Kieran Crowley s’est fréquemment retournée contre eux.

Autre action symptomatique de leurs errements en la matière : le renvoi non capté à la suite de l’essai d’Ange Capuozzo. En deuxième période, la Nazionale est parvenue à se défaire, un tantinet plus facilement, de la pression adverse mais les jeux au pied de Tommaso Allan comme ceux de Stephen Varney ont manqué de longueur, ce qui a contraint les Transalpins à rester dans leur camp. Les mauvaises sorties de camp des Italiens doivent en réalité autant à l’agressivité française qu’à une déficience des Italiens dans l’organisation et dans la force de ses pieds. Si Ange Capuozzo possède bien des qualités, il n’a pas celle-là. V. B.

Les finisseurs ont-ils fait le travail ?

Jalibert et Taofifenua décisifs, Macalou gratteur

Loin de nous l’idée de relancer l’éternel débat qui oppose Romain Ntamack à Matthieu Jalibert, mais force est de souligner que l’entrée du Bordelais a été déterminante (65e). À peine trois minutes après ses premières foulées sur la pelouse du Stade olympique de Rome, il a inscrit, après une jolie esquive dont il a le secret, l’essai du bonus et de la victoire (66e, 24-29) au pied des poteaux italiens. Un choix gagnant donc du sélectionneur Fabien Galthié d’opérer un changement de style dans cette rencontre alors bien mal embarquée. Surtout juste avant le « tchic-tchac » de Jalibert, c’est Romain Taofifenua, lui aussi entré en jeu quelques minutes plus tôt, qui a réalisé un geste décisif.

Les finisseurs, chers à Fabien Galthié, ont su débloquer la partie face à l'Italie !#ITAFRA #XVdeFrance #SixNationshttps://t.co/fCJtgPbiTn

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 5, 2023

Un « offload » parfait de la main droite dans le dos du défenseur. Une action où il a su faire parler toute sa puissance pour renverser le défenseur italien. Sans même parler de ce dernier maul italien, en toute fin de rencontre, que les Français ont réussi à coffrer. Le deuxième ligne n’y est pas étranger. Au contraire. Un autre joueur entré en jeu a également été précieux. Sekou Macalou, positionné en troisième ligne, c’est lui qui a gratté un ballon important au sol en fin de rencontre sur un temps fort transalpin (77e). « C’est aussi pourquoi on parle des finisseurs et non pas des remplaçants, a commenté le sélectionneur Fabien Galthié. C’est à eux de bien terminer la rencontre. Ils l’ont fait. » A. B.

Le jeu au sol a-t-il été moins performant ?

Au milieu du terrain, l'absence de Danty a pesé

C’est une statistique qui en serait presque étonnante, au vu de son efficacité proverbiale dans le secteur : à Rome, Julien Marchand n’est parvenu à réaliser aucun contest dans le jeu au sol. Nul hasard à cela : bien préparés, les Transalpins ont pris soin de choisir les bonnes zones de collision en prenant soin de « viser » le talonneur des Bleus (afin de l’empêcher de se porter au grattage), et surtout de le cibler par des déblayages très appuyés, qui ne lui ont jamais permis de se placer en situation de contester. Au final, ce sont ainsi les Italiens qui ont donné l’impression de dominer le combat dans le jeu au sol, au point de réaliser plusieurs séquences offensives très intéressantes. Mais faut-il pour autant accabler le seul Marchand ?

Maxime Machenaud est venu en direct sur Twitch nous partager son ressenti sur #ITAFRA. Lui qui a porté 38 fois la tunique tricolore ne minimise pas cette victoire face à des Italiens qu'il considère en progrès. https://t.co/2ojSTn6imR

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 6, 2023

Pas le moins du monde… Pour tout dire, le talonneur tricolore a globalement souffert de l’absence d’un partenaire susceptible de faire peser le danger sur les rucks italiens dans d’autres portions du terrain, en particulier où l’absence de Jonathan Danty s’est faite cruellement ressentir. Car si Fickou et Moefana se sont démenés comme ils ont pu tant en défense qu’en attaque, aucun d’entre eux n’a pu faire oublier la puissance pure du Rochelais, et encore moins son activité digne d’un troisième ligne dans le jeu au sol (qui lui vaut depuis quelque temps, faut-il le rappeler, des traitements de choc sur tous les terrains…). Mais comment corriger ces manques d’ici le déplacement en Irlande ? Aux coachs de se creuser la tête… N. Z.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?