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Carcassonne, du top 6 au maintien

Par Didier NAVARRE
  • Malgré le retour de joueurs cadre comme Pierre Aguillon, les Carcassonnais connaissent une saison difficile. Photo Stéphanie Biscaye
    Malgré le retour de joueurs cadre comme Pierre Aguillon, les Carcassonnais connaissent une saison difficile. Photo Stéphanie Biscaye
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La saison passée à même époque, l’USC était en course pour les barrages. Cette année, les Audois luttent pour ne pas descendre et sont sous la menace de Massy et Soyaux-Angoulême. Une situation qu’ils ont déjà connue en 2014 et 2018.

C’est bien connu ! Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. D’une saison euphorique, on peut enchaîner sur un exercice difficile, compliqué voire galère. Une situation que traverse actuellement l’US Carcassonne. La saison écoulée, le club cher à Jacques Talmier avait réalisé sa meilleure performance au sein du second niveau professionnel avec à la clé une première participation aux barrages d’accession aux demi-finales. Le 19 mai dernier à Nevers, on a encore en mémoire une USC généreuse qui tombe avec les honneurs au seuil du dernier carré (24-12). Fidèle chroniqueur du club pour l’AFP et historien du rugby local, Gérard Catala maintient : "Si à la 71e minute de jeu, le drop de Damien Anon n’est pas renvoyé par le poteau, l’USC passe en tête (15-14), Nevers aurait été sous pression. La possibilité de gagner le match était tout à fait possible." C’était l’an dernier ! L’exercice en cours est actuellement moins reluisant. Le projet de début de saison de participer une nouvelle fois aux barrages a laissé place à celui du maintien. Disons- le tout de suite, le club paye un sacré tribut à un effectif sérieusement renouvelé à l’intersaison. Les départs des leaders de jeu tels que Clément Doumenc pour Montpellier, Aurélien Azar pour Castres, Sione Tui pour le Stade français, Guillaume Martocq et Pierre Huguet à l’Aviron bayonnais, l’arrêt de "Dede" Ursache ont certes été compensés par l’arrivée de joueurs talentueux tels que Pierre Aguillon au centre de l’attaque, Christopher Hilsenbeck, Pierre Pagès à la charnière, le deuxième ligne international écossais Rob Harley, les piliers Soso Bekoshvili et Vakhtangi Akhobadze pour ne citer qu’eux. Un groupe tout neuf qui a un peu tardé à trouver ses marques, ce qui explique les écarts à domicile face à Massy (17-20), Grenoble (14-23), Colomiers (9-21). À l’extérieur, l’USC s’est brillamment exprimée à Rouen (22-19) et a ramené le partage des points de Grenoble (15-15). Ces performances ne compensent pas ce déficit de points perdus à Albert-Domec, ce qui explique à l’heure actuelle la quatorzième place au classement celle du dernier non relégable. Place plus que jamais convoitée par Massy et Soyaux-Angoulême, adversaires vendredi en Charente.

Des Audois proches de la correctionnelle en 2014 et 2018

En treize participations à ce stade du Pro D2, Carcassonne a frisé à deux reprises, la correctionnelle. En 2014, on a mémoire l’USC bonne dernière en janvier luttant pour le maintien avec Auch et Bourg-en-Bresse. Après la trêve, l’arrivée de Christian Gajan avait redonné le goût du succès aux Audois. Le 3 mai 2014 à Bourg-en-Bresse lors de la 29e journée, Carcassonne s’impose (32-23) et envoie les Bressans et Auch en Fédérale 1. Lors de l’exercice 2017-2018, la situation est anxiogène à l’entame du mois de décembre avec une peu flatteuse lanterne rouge au classement. Décembre 2017, Christian Labit reprend avec Mathieu Cidre une USC à l’agonie. Le déclic a lieu le 19 janvier à Vannes. Victorieuse (13-12), l’USC relance sa saison et s’exporte avec succès à Dax (18-13) et Montauban (16-13). À la maison, elle fait le plein de victoires. Au soir de la 27e lors de la réception de Narbonne, elle obtient son maintien à la faveur d’un succès bonifié (52-17). Après ces deux précédentes expériences, les supporters peuvent être rassurés. Carcassonne connaît parfaitement les ficelles pour jouer le maintien.

"Les joueurs sont conscients de la situation"

"On est une équipe qui vise le maintien, déclare le responsable des avants, Mathieu Cidre. Les joueurs sont très conscients de la situation. Et la récente défaite à Massy n’a pas arrangé les choses. D’accord, nous sommes devant Massy et Angoulême, mais l’écart qui nous sépare n’est pas vraiment rassurant. À partir de maintenant, il faut prendre le plus de points possibles à l’extérieur et ne plus perdre à domicile afin de s’assurer une fin de championnat dépourvue de toute pression." On l’a bien compris. Les hommes de Christian Labit préparent le déplacement à Aurillac avec une obligation de résultat. Ironie du sort, en douze rencontres à Jean-Alric, les Carcassonnais n’ont ramené que trois bonus défensifs. Une drôle de soirée attend les Carcassonnais. Et ne parlons pas de la prochaine à Albert-Domec, le 17 février. L’USC a pour hôte Soyaux-Angoulême autant dire que c’est un match éliminatoire au cœur de l’hiver avec un avenir incertain pour le vaincu.

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