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6 Nations - Irlande - France : un duel très chic, un choc épique

Par Vincent Bissonnet
  • Gael Fickou lors du dernier match face à l'Irlande.
    Gael Fickou lors du dernier match face à l'Irlande. Icon Sport - Icon Sport
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Ce sommet du rugby mondial opposera des références internationales à leur poste. Au centre, la confrontation entre Garry Ringrose et Gaël Fickou promet des étincelles. En troisième ligne, la nouvelle pépite Caelan Doris va se mesurer à Grégory Alldritt, membre du XV de l’année World Rugby en 2022.

Sur la fiche de présentation, seulement quelques mois, centimètres et kilos séparent Gaël Fickou (28 ans, 1,90 m, 99 kg) de Garry Ringrose (28 ans, 1,88 m, 96 kg). Au jeu des ressemblances, Mike Prendergast relève la plus importante de toutes : "Ce sont deux joueurs de classe mondiale, deux éléments très complets. Ils savent tout faire." Rares sont les techniciens mieux placés que l’ancien demi de mêlée pour parler de ce duel à distance : il a entraîné Gaël Fickou pendant trois ans au Stade français puis au Racing 92 et, depuis cet été, il est un observateur avisé des performances de l’Irlandais en tant qu’entraîneur de l’attaque du Munster.

Mike Prendergast affine la description et met en lumière les nuances entre ces deux sommités du poste : "Gaël est une référence depuis de nombreuses années. Ce qui m’épate chez lui, c’est sa constance au très haut niveau. Sur la durée d’un match comme d’une saison. C’est dû à son incroyable mental. Gary, surtout cette année, est très en forme. Il est vraiment en train de passer le cap. Ce qui a changé, c’est qu’il est régulièrement capitaine du Leinster, étant donné que Jonathan Sexton joue très peu cette saison. Il prend plus de leadership sur le terrain. Mentalement, il a une nouvelle approche." La différence de vécu se répercute sur le nombre de sélections : 75 pour le Tricolore (dont 40 dans le Tournoi des 6 Nations, nouveau record), 48 pour son prochain opposant direct.

Prendergast : "Gary défend différemment"

Chacun à sa manière, les deux centres assument de grandes responsabilités au cœur du collectif de leur sélection. à commencer par la défense, par là où tout commence. Là où tout pourrait se jouer samedi : "ça dépend beaucoup des systèmes, souligne Mike Prendergast. Shaun Edwards a fait de Gaël le pivot de sa défense, c’est lui qui organise la ligne. Sur la communication, il est très bon et il est très intelligent sur la lecture. Gary, lui, défend différemment. On lui demande de monter très vite. C’est lui qui va régulièrement chasser le joueur qui est touché derrière les avants. C’est à ce niveau que l’on ressent qu’il a gagné en force physique." Son pourcentage de plaquages, faible pour un joueur d’un tel calibre, est donc à relativiser. Le natif de Blackrock a avant tout pour missions de couper les extérieurs et de mettre la pression sur le porteur, quitte à échapper sa cible, son alter ego au centre étant prompt à l’assister si besoin.

Offensivement, les statistiques de l’Irlandais l’élèvent un cran au-dessus de son vis-à-vis. Là aussi, Mike Prendergast replace les choses dans leur contexte : "Gaël joue le plus souvent 12 au Racing. Il a plus tendance à créer l’espace pour les autres, ce que Garry sait très bien exploiter par exemple." Les deux ont en tout cas de sacrés atouts à faire valoir : "En attaque, Gaël peut tout faire. Depuis trois ou quatre ans, il a amélioré sa lecture de jeu et élargi sa palette technique balle en main. Et c’est un des meilleurs athlètes que j’ai pu croiser." Sa prestation de Rome l’a rappelé : "En Italie, il a gagné presque chaque duel. Il n’y avait pas trop d’espaces mais il a trouvé de l’avancée sur chaque ballon." Ses six défenseurs battus lui ont d’ailleurs permis de devenir le premier Tricolore de cette catégorie statistique dans l’épreuve (73 contre 68 à Louis Picamoles). Gary Ringrose a, pour lui, une explosivité redoutable : "Avec le ballon, il a une grande rapidité, reprend l’ancien coach de Grenoble et Oyonnax. Il est plus dans l’action en attaque ces derniers temps. Au contact, il est très solide." Si le Leinsterman a connu à deux reprises la victoire face au Racingman cette saison, en Champions Cup, l’histoire promet d’être différente samedi, à Dublin.

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