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6 Nations 2023 - Cramés, les hommes de Galthié ?

Par Nicolas Zanardi
  • Thomas Ramos, l'arrière des Bleus, a souffert comme ses coéquipiers face aux Irlandais.
    Thomas Ramos, l'arrière des Bleus, a souffert comme ses coéquipiers face aux Irlandais. SUSA / Icon Sport - Andrew SURMA/ SIPA USA
Publié le Mis à jour
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Alors qu’ils avaient déjà semblé dans le dur physiquement en Italie, dans la foulée de leur stage à Capbreton, les Bleus ont encore souffert en Irlande dans un match à l’exceptionnel temps de jeu effectif : 46 minutes.

C’est l’histoire d’un pari, ou plutôt de plusieurs paris, qui se sont avérés perdants. Alors que l’état de santé des cadres du XV de France semblait déjà préoccupant avant le début de la compétition, le staff tricolore avait misé sur une grosse préparation lors du stage de Capbreton (quitte à laisser quelques joueurs sur le carreau et souffrir en Italie) pour obtenir un "pic de forme" en Irlande.

Un parti pris aussi nécessaire que stratégique puisque, craignant plus que tout les lancements de jeu après touche des Irlandais, l’état-major tricolore avait élaboré une stratégie de jeu au pied visant à laisser au maximum le ballon dans le terrain. Le problème ? Les 46 minutes de temps de jeu effectif du match de samedi ont renvoyé les Bleus à leurs lacunes physiques du moment. A l’image des Baille, Marchand, Atonio, Willemse, Alldritt ou Moefana (liste non exhaustive) très loin de leur niveau de 2022.

"On a tenu le choc pendant 80 minutes mais quand on se compare à eux, à la fin du match, il y a un écart, constatait l’ouvreur Romain Ntamack. Quand nous sommes amochés, eux donnent l’impression de pouvoir jouer pendant encore deux jours. Certainement que leur système de provinces joue : les automatismes qu’ils travaillent toutes la semaine avec le Leinster, le fait qu’ils aient trois ou quatre fois moins de matchs que nous à ce moment-là de la compétition… Tout ça peut jouer."

La fin des « bénéfices » du covid

La vérité ? Même si celle-ci peut sembler difficile à entendre pour les intéressés, on demeure intimement persuadés que la longue coupure liée au Covid (elle avait permis aux joueurs tricolores de recharger copieusement leurs batteries et d’attaquer la saison 2020-2021 dans les mêmes conditions physiques que leurs adversaires) a joué pour beaucoup dans les grandes performances des clubs tricolores en Coupe d’Europe et du XV de France dans le Tournoi, ces deux dernières saisons.

Sauf que le rythme effréné du Top 14 et l’usure liée à l’enchaînement des matchs sont évidemment passés par là, ce qui oblige le XV de France de Fabien Galthié à de nouveau évoluer dans des conditions comparables à celles de ses prédécesseurs. Avec les mêmes constats et malheureusement les mêmes problématiques structurelles qu’au temps de Lièvremont, Saint-André ou Novès, que même les fameuses méthodes d’entraînement à 42 ne semblent pas en mesure de pouvoir atténuer…

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