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XV de France : Fakatava, la jurisprudence qui pourrait aider Emmanuel Meafou

Par Nicolas Augot
  • Emmanuel Meafou réalise une première moitié de saison exceptionnelle avec Toulouse.
    Emmanuel Meafou réalise une première moitié de saison exceptionnelle avec Toulouse. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Selon la nouvelle règle d’éligibilité entrée en vigueur au 1er janvier 2022, le deuxième ligne toulousain Emmanuel Meafou doit attendre décembre 2023 pour pouvoir postuler à l’équipe de France. Néanmoins, il existe une jurisprudence qui pourrait tout changer.

Le feuilleton Emmanuel Meafou n’est peut-être pas terminé. Il pourrait y avoir un rebondissement inattendu. En effet, le deuxième ligne du Stade toulousain doit actuellement patienter jusqu’en décembre 2023 pour postuler à l’équipe de France, date à laquelle il pourra justifier cinq ans de résidence dans le pays pour lequel il veut jouer. Une période qui était de seulement trois ans avant le changement de règle au 1er janvier 2022. Il faut donc comprendre que le colosse arrivé d’Australie en décembre 2018 a été sélectionnable chez les Bleus pendant quelques jours en décembre 2021. La fenêtre de tir n’a pas été bien grande mais elle a le mérite d’exister. Et cela pourrait tout changer pour Emmanuel Meafou.

En effet, son histoire ressemble beaucoup à celle du demi de mêlée Folau Fakatava, natif des Tonga mais qui a pu jouer avec les All Blacks (deux sélections) en juillet 2022 alors qu’il était arrivé en Nouvelle-Zélande en 2018. Éligible chez les Blacks en 2021, il avait cru que son rêve de porter le maillot à la fougère était reporté de deux ans, avec le changement de législation. Mais la fédération néo-zélandaise (NZRU) avait alors demandé à World Rugby de clarifier la situation du joueur, soutenant que c’était une « anomalie » de perdre une éligibilité déjà obtenue, d’autant plus que Folau Fakatava avait déjà fait un rassemblement avec les All Blacks en 2021 puisqu’il était présent sur la photo du groupe élargi mais il n’avait pas pu honorer sa première cape en raison d’une rupture du ligament croisé d’un genou. La réponse de l’instance mondiale était intervenue en mai 2022.

Fakatava, l'exemple qui peut tout changer

« New Zealand Rugby a reçu la confirmation de World Rugby que la demande d’éligibilité de Folau Fakatava pour représenter la Nouvelle-Zélande sur la scène internationale a été approuvée », avait alors déclaré le directeur général de New Zealand Rugby Chris Lendrum. « Avec cette approbation, World Rugby confirme qu’il est éligible pour la sélection des équipes nationales néo-zélandaises en 2022 et au-delà. » Le demi de mêlée, qui joue aux Highlanders, avait alors connu sa première sélection au mois de juillet, car World Rugby avait aussi signifié à la NZRU que le joueur était aussi éligible pour l’équipe nationale du Tonga tant qu’il n’avait pas porté le maillot des All Blacks. Le sélectionneur néo-zélandais Ian Foster avait donc sécurisé le joueur dès la première occasion. 

Le cas d’Emmanuel Meafou est donc similaire à celui de Folau Fakatava. La Fédération française pourrait donc demander à World Rugby les conditions d’éligibilité du deuxième ligne toulousain, s’appuyant sur la jurisprudence néo-zélandaise. Même si la FFR demande aussi à tous ses joueurs de présenter un passeport français. Une requête mise en place par Bernard Laporte qui n’entre pas dans les règlements de World Rugby.
 

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Les commentaires (2)
PascalCap2 Il y a 1 année Le 15/02/2023 à 22:34

Un australien à la place d'un sud africain....
Meafou remplace Willemse....

cantewitko Il y a 1 année Le 18/02/2023 à 10:38

D'accord !!!
Quand on voit l'éclosion probable de Laclayat devant, on peut bien imaginer trouver un seconde barre avec des papiers français.
Et puis si il n'y en a pas aujourd'hui, on peut aussi en préparer pour demain...
Un beau défi pour ceux qui, au sein de toutes nos écoles de rugby, ont de la motivation et de l'ambition