Top 14 - Racing 92 : avec ou sans Russell, "that is the question" !

Il ne vous aura pas échappé que depuis deux semaines, Finn Russell affiche un niveau de performance flirtant avec l’excellence. L’ouvreur du chardon, lors des deux premières journées du Tournoi des 6 Nations a, à chacun des deux matchs contre l’Angleterre et le pays de Galles, eu un impact positif sur son équipe. Un exemple ? Alors que les "Scottish", même en dominant outrageusement lors de la rencontre du week-end dernier, peinaient à matérialiser au tableau d’affichage leur maîtrise sur la rencontre, le magicien des Highlands a débloqué la situation sur un coup de génie dont lui seul a le secret. À quelques mètres de la zone de marque, en attaquant la ligne et en attirant deux défenseurs, il a délivré une merveille de chistera en direction de son ailier Kyle Steyn qui n’avait plus qu’à s’écrouler dans l’en-but. Le début de la fin pour les Gallois. En suivant, sur chacune des réalisations, Russell s’est retrouvé impliqué, ajoutant encore un peu plus de magie à sa performance.

Russell Sur le banc des remplaçants ?

Forcément, à l’heure de recevoir Brive avec son club du Racing 92, on imaginait le voir débuter logiquement la rencontre. Seulement, l’évidence n’a pas sauté aux yeux du staff francilien. Et pour cause. Avec le club ciel et blanc, l’international écossais souffle le chaud et le froid depuis de longues semaines et même de long mois. Parfois génial et décisif, souvent décevant. À tel point que le club n’a pas forcément jugé utile de le convaincre de prolonger à l’issue de son contrat qui s’achèvera en juin prochain. Ainsi, Russell a annoncé qu’il rejoindrait le championnat d’Angleterre et le club de Bath à la fin de saison avec un piètre bilan en France. Il aura donc passé cinq saisons sous le maillot ciel et blanc du Racing 92 sans aucun titre, même s’il aura été tout proche de remporter l’édition 2020 de la Champions Cup (défaite face à Exeter 31-27).

Une décision prise au dernier moment

En attendant, en milieu de semaine, la question se posait encore du côté du Plessis-Robinson sur la pertinence de l’aligner au coup d’envoi face à Brive. Et la tendance était plutôt à le placer sur le banc des remplaçants. Évidemment, la question de sa fatigue physique a aussi été prise en considération. Logique, forcément logique. Russell sort de deux rencontres de haut niveau durant lesquelles il ne s’est pas économisé. Cent soixante minutes de jeu, ça laisse forcément des traces. Sans doute, Laurent Travers et son staff, si le statut de remplaçant dédié à Russell venait à se confirmer dans les heures à venir, compte sur lui pour apporter sa vista et ses coups de génie en cours de rencontre. À moins d’un coup de Trafalgar…