Top 14 - Camille Lopez (Bayonne) face au Stade français : "Aujourd’hui, le bon Dieu était avec nous"

Par Pablo Ordas
  • Camille Lopez était soulagé à l'issue de la victoire bayonnaise sur le Stade français.
    Camille Lopez était soulagé à l'issue de la victoire bayonnaise sur le Stade français. Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
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Auteur de la pénalité de la gagne en toute fin de match, le numéro dix de l’Aviron bayonnais, Camille Lopez, a estimé que son équipe n’avait pas joué à son meilleur niveau face au Stade français, samedi après-midi (29-26).

Camille, vous avez délivré tout un stade aux termes d’une rencontre compliquée…

Ça se finit bien, mais aujourd’hui, nous avons été très, très moyens. C’est un miracle si on s’en sort avec une victoire, mais on prend, car c’est toujours bon à prendre.

On a l’impression qu’il ne peut rien vous arriver cette saison, non ?

S’il ne pouvait rien nous arriver, le scénario du match ne se serait pas passé comme ça. Comme je l’ai dit, c’est un miracle. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas être satisfaits de notre performance. On fait trop d’erreurs, notamment, sur nos sorties de camp, où nous sommes acculés chez nous et où nous n'arrivons pas à sortir proprement. On fait des fautes bêtes, je loupe deux pénaltouches, chacun fait un peu la sienne et au final, il n’y a rien de bon. Ça fait un petit moment qu’on est ric-rac. Si on perd contre Toulon, il n’y a rien à dire. Là aussi. Attention. Une fois, deux fois… La troisième peut faire mal. Au moment où ils marquent à la 77e, tu peux le perdre, mais il reste une chance de gagner sur le coup d’envoi. Sans mentir, on s’est vu perdre le match.

Sur de nombreux renvois, votre bloc saut avec Baptiste Héguy a été lobé. Comment l’analysez-vous ?

Les renvois ont été très bien tapés. C’est une qualité de Joris Segonds. Sur les coups d’envoi, les ballons montent très haut. Ce n’est pas évident de juger le timing. Le bloc saut était là, Uzair Cassiem était derrière. Au-delà de ces réceptions, c’est dans tout le jeu qu’on a été sous pression. Je me retrouve à taper du droit une belle m*** au milieu, c’est à l’image de notre match. Nous ne le maîtrisons pas, nous sommes trop approximatifs. Tu ne peux pas te permettre de rester chez toi face à une équipe comme ça. Au bout d’un moment, tu te mets à la faute et tu donnes des points.

Dans un match tendu que l’Aviron a remporté grâce à une ultime pénalité de Lopez, l’ouvreur international a encore été décisif. Côté parisien, Segonds a laissé de précieux points au pied et la transformation manquée par Parra en fin de match coûte cher.https://t.co/MOnA1Hiuth

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 18, 2023

Allez-vous enfin parler d’autre chose que du maintien ?

Non, on ne peut pas se le permettre quand vous voyez la prestation qu’on fait aujourd’hui. Alors oui, on montre du caractère, on ne lâche pas, mais c’est la base de notre sport. Nous devons être capables d’être plus précis et efficaces, si on veut espérer mieux sur des matchs comme ça. Tant que comptablement, ça ne sera pas fait, on ne parle pas d'autre chose. On reçoit deux fois. Ce n’est pas la chose la plus facile. On ne l’a jamais vécu sur cette saison. Nous sommes passés proches d’une défaite, attention à la réception de Castres. Il va falloir remettre le bleu de chauffe et être un peu plus efficaces samedi prochain. Sinon, il y aura une déconvenue.

Vous aviez maîtrisé le match face à Brive. Avez-vous l’impression de faire un pas en arrière, ou ceci fait partie de l’apprentissage ?

Sans faire injure aux Brivistes, nous sommes tombés sur une équipe du Stade français qui ne fait pas le plus grand rugby du Top 14, mais qui est très costaud, efficace et qui ne s’expose pas. Contre Brive, nous avions été maîtres en faisant des choses proprement. Là, non.

Avez-vous discuté avec Morgan Parra de son cafouillage sur la dernière transformation ?

Oui. Au moment où il veut enlever la terre qu’il y a devant lui, il démarre et se rend compte qu’il a fait une connerie. Il tape comme il peut. Peyo Muscarditz joue très bien le coup en montant pour le mettre sous pression. Malgré ça, Morgan a failli la mettre. Je crois qu’aujourd’hui, le bon Dieu était avec nous. Mais ça ne va pas durer éternellement.

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