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La tendance du lundi 20 février : Une pensée pour Gatland

Par Jérôme Prévôt
  • Deux défaites en deux matchs pour Warren Gatland depuis son retour à la tête de la sélection galloise.
    Deux défaites en deux matchs pour Warren Gatland depuis son retour à la tête de la sélection galloise. PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Chaque semaine dans son journal du lundi, le Midi Olympique exprime un billet d'humeur sur l'actualité du moment. Cette semaine, Jérôme Prévôt évoque Warren Gatland, véritable personnage du rugby mondial, revenu en catastrophe au chevet du pays de Galles.

Pauvre Warren Gatland, revenu en catastrophe au chevet du pays de Galles après la désastreuse campagne des tests de novembre.

Le technicien néo-zélandais se retrouve au milieu d’un terrible sac de nœuds ; deux défaites cinglantes en ouverture du Tournoi et une menace de grève de ses joueurs. Elle n’est pas dirigée contre lui, mais il a bien été obligé de la commenter lors d’un point presse. Et on a vu le technicien, plutôt habitué des phrases claires et directes, sombrer dans des propos alambiqués qui ménagent la chèvre et le chou jusqu’à la plus indigeste des mixtures. En tant que chef des joueurs, il est obligé de les suivre mais il ne peut pas non plus désavouer sa fédération.

Son image de statue du commandeur ne peut qu’en pâtir. En 2023, Warren Gatland n’est donc plus le Roi Midas qui transforme tout ce qu’il touche en or au point d’offrir trois Grand Chelems au pays de Galles. À quoi peut-il bien penser en ce moment, cet ancien talonneur de la province de Waikato ? Lui qui se fit d’abord connaître par un horrible record, 17 matchs pour les All Blacks, sans vivre un seul test.

On a toujours imaginé que son extraordinaire parcours d’entraîneur était né de cette frustration majuscule. Au moment où le pays de Galles vit sa pire période depuis les années 2006-2007, le moment est venu de rappeler qu’il fut l’homme qui plaça le Connacht sur la carte du rugby européen avec des moyens très modestes, l’homme qui accompagna le retour de l’Irlande au premier plan (le premier test de O’Driscoll, c’était sous son autorité). Qu’il conduisit les Wasps au sommet de l’Europe (avec Shaun Edwards et l’apparition de la défense inversée) et que par trois fois, on lui a confié la sélection… Des Lions.

Il y a quelque chose de triste de le voir, à l’aube de la soixantaine, se retrouver au milieu de ce maelström après avoir accepté de jouer les pompiers de service, en revenant sur le théâtre de ses anciens exploits. C’est souvent une expérience cruelle : le syndrome José Mourinho à Chelsea, ou Bernard Tapie à l’OM. Si Warren surmonte cette embûche majuscule, il sera vraiment à nos yeux l’as des as des techniciens.

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