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Reportage - À Biarritz, les jeunes ont le pouvoir

Par Pablo Ordas
  • Le Biarritz olympique a fait le pari de la jeunesse cette saison. Baptiste Erdocio et Auguste Cadot (en haut) ainsi que Joe Jonas (en bas) font partie des jeunes à être quasiment tout le temps aligné dans le groupe biarrot.
    Le Biarritz olympique a fait le pari de la jeunesse cette saison. Baptiste Erdocio et Auguste Cadot (en haut) ainsi que Joe Jonas (en bas) font partie des jeunes à être quasiment tout le temps aligné dans le groupe biarrot. Midi Olympique - Photo Bernard
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La jeune garde joue un rôle important dans la bonne saison du club basque et elle s’affirme au Biarritz olympique grâce à plusieurs leaders.

Dans un rugby professionnel où tout va à cent à l’heure, où la patience est une denrée rare, puisqu’il faut partout des résultats vite, le travail auprès des jeunes est un des seuls secteurs où l’on peut prendre le temps de se tromper, avancer et progresser sans risque de se faire ajourner à la première erreur.

Au BO, depuis de longues années, la formation tourne à plein régime, et les garçons issus des filières jeunes du club basque ont souvent eu du temps de jeu. On ne vous fera pas la liste exhaustive des joueurs formés au BO, qui évoluent désormais dans l’élite, mais aujourd’hui Joe Jonas, Auguste Cadot, Thomas Hébert ou Baptiste Erdocio marchent sur les traces de leurs aînés, qu’ils se nomment Maxime Lucu, Alexandre Roumat, Alban Placines ou Mathieu Hirigoyen. « À mon arrivée au club en 2018, les dirigeants ont voulu que l’on forme des joueurs pour notre effectif professionnel. Ils ont investi beaucoup d’argent et on a fait beaucoup de travail pendant nos premières années au BO. Ils sont le fruit de ce travail », souligne le directeur sportif biarrot Matthew Clarkin.

Fraîcheur et excitation

Chaque semaine, sur les pelouses de Pro D2, ils sont entre cinq et dix à porter les couleurs de l’équipe première. Baptiste Erdocio, Thomas Hébert, Kerman Aurrekoetxea, Barnabé Couilloud, Auguste Cadot, Tornike Jalagonia et Joe Jonas jouent quasiment tout le temps. Clément Renaud, Temo Matiu, Léo Carella ou Baptiste Fariscot pointent le bout de leur nez. Giorgi Nutsubidze, Luka Azarashvili ou François Vergnaud ne sont plus vraiment considérés comme des espoirs, mais ils ont débuté chez les professionnels à Biarritz. Enfin, Baptiste Germain est arrivé en prêt de Toulouse, mais à 22 ans, et malgré une expérience plus importante que beaucoup de ses partenaires, il reste un jeune joueur.

Baptiste Erdocio : « Nous avons la fougue et l’envie de jouer, de déplacer le ballon. Nous n’avons pas de limites »

Le BO est donc porté par ce vent de jeunesse, qui amène un brin de fraîcheur à son effectif. « Nous avons la fougue et l’envie de jouer, de déplacer le ballon. Nous n’avons pas de limites », affirme Baptiste Erdocio. Ce dynamisme et cette insouciance font du bien au collectif. « Notre équipe prône un jeu plutôt offensif et assez ouvert, poursuit Baptiste Germain. Pour nous, les jeunes, c’est encore plus excitant. »

Le revers de la médaille ? Il réside dans le fait que ces garçons avec peu d’expérience sont naturellement perfectibles, et à ce titre, le BO doit progresser dans la gestion de ses matchs. « Les prises de décision ou les choix ne sont pas forcément toujours les meilleurs, note Matthew Clarkin. Mais en tant que rugbyman, tout le monde se trompe, même le joueur le plus important. Il faut accepter de les aider pour essayer de combler ces petits manques. Pour l’instant, les avantages que nous apportent nos jeunes sont beaucoup plus importants que les inconvénients. »

Des futurs leaders

Au BO, la jeune garde enchaîne donc les bonnes performances et porte quelque peu l’équipe. Petit à petit, les minots biarrots prennent aussi des responsabilités dans le collectif, à l’image de Baptiste Erdocio, qui fait partie des quatre capitaines de la saison, ou de Thomas Hébert, qui a porté le premier brassard de sa jeune carrière la semaine dernière. « Être capitaine à mon âge, c’est particulier, mais ça fait toujours plaisir et c’est enrichissant. Ça m’aide à me construire en tant que joueur », estime Erdocio, tout juste 22 ans. « Nos jeunes ont répondu présents à la fois dans les performancesmalgré des hauts et des bas – et dans le leadership, où ils ont apporté une vraie plus-value, apprécie Clarkin. Maintenant, ils sont tout à fait crédibles pour diriger l’équipe en semaine et le jour du match. » Et les anciens, dans tout ça ? « Il n’y a tellement pas de frontière d’âge, qu’il n’y a pas de question de jeune ou moins jeune, raconte Baptiste Germain. On n’est pas là à se dire  « nous les jeunes… » C’est tellement naturel qu’on ne se pose pas la question. J’ai été étonné de la différence vraiment infime entre les jeunes et moins jeunes. J’ai trouvé ça beaucoup plus facile pour s’intégrer et être hyper à l’aise dans le groupe. »

Comme souvent et dans beaucoup d’équipes qui tournent bien, la cohabitation entre la fougue de la jeunesse et la sagesse des plus expérimentés fait bon ménage. Reste à savoir, maintenant, ce qui adviendra de ces garçons pétris de talent dans les années à venir. « On a un noyau dur de joueurs formés au club, auquel on a fait confiance et ils sont en train de nous la rendre. Tout ça, j’ai envie de vous dire que c’est très encourageant pour la suite, mais malheureusement, on ne sait pas ce que va donner la suite pour le BO. Néanmoins, on va tout faire pour garder ces gens ensemble », conclut Clarkin.

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Les commentaires (1)
barathym Il y a 1 année Le 25/02/2023 à 15:44

heu n'oubliez pas AIX Provence rugby ou 3 joueurs ont été ou sont encore en U20 .....