Pro D2 - Biarritz : comment Tyrell est devenu indispensable

On n’a rien oublié des mots du président biarrot, Jean-Baptiste Aldigé. Au détour d’une conversation téléphonique, le patron du BO nous vantait, à l’été 2021, les qualités athlétiques de Josh Tyrell, fraîchement arrivé "très affûté" d’Oyonnax. Il a pourtant fallu attendre l’hiver suivant pour voir ledit Joshua connaître ses premières titularisations en Top 14, où il participa à onze matchs (dont sept comme titulaire), mais pendant une année sportive où il fut embêté par plusieurs pépins physiques. Cette saison, l’ancien joueur d’Oyonnax, désormais débarrassé de ses blessures, joue beaucoup. Il a disputé vingt-et-un matchs (sur vingt-deux) et a attaqué seize rencontres, ce qui en fait un joueur précieux dans le pack rouge et blanc. "J’étais très déçu et frustré de ma saison dernière, donc j’ai attaqué celle-ci en ayant très faim, raconte-t-il. Aujourd’hui, je me sens bien dans cette équipe et je veux jouer davantage à chaque match."

Un deuxième ligne qui joue comme un huit

Tyrell a un profil que ne possèdent pas les autres deuxième ligne au BO. Il est dense (116 kg), athlétique et a une capacité intéressante à répéter les tâches sur le terrain. "Nous étions allés le chercher car il était très constant dans ses performances et très puissant, se souvient le directeur sportif de Biarritz, Matthew Clarkin. Nous n’avons pas énormément de puissance dans notre effectif. Nous avons parfois subi face à des équipes plus denses. Josh nous apporte énormément dans ce registre avec sa densité sur le plan défensif, mais aussi ballon en main, car c’est un joueur capable d’avancer près des rucks ou dans la zone de marque. Il est important pour l’effectif." Pénible sur la défense des ballons portés, batailleur au sol, l’international samoan est un cinq qui joue comme un huit. C’est d’ailleurs au poste de troisième ligne qu’il a disputé quatre matchs pendant le Mondial 2019 au Japon. Il rêve désormais de participer à la prochaine édition en France.

Si Tyrell n’est plus tout jeune (il fêtera ses 33 ans le 16 octobre), il assure sur le terrain et enchaîne les performances de qualité chaque semaine. "Mon secret ? Ma femme cuisine très bien, car je dois perdre du poids, et tous les lundis, on se pèse avec Johnny Dyer. Le plus lourd doit payer un café à l’autre" se marre-t-il. "Il est solide et ce n’est pas toujours évident de demander à un mec de cette taille-là de courir 80 minutes tous les week-ends, poursuit Clarkin. Il souffre peut-être du fait qu’on ait eu trop de blessés au poste. On ne peut pas le manager comme on le souhaite, mais malgré cela, il reste performant et tant mieux."

Indispensable chez les Rouge et Blanc, il fait partie, chaque semaine, des premiers noms qui sont couchés par le staff biarrot sur la feuille de match pour disputer la rencontre du vendredi.