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Fabien Barcella: « J’ai fait une saison blanche avant d’aller en Coupe du monde »

  • Fabien Barcella, ici aux côtés de Damien Traille et Imanol Harinordoquy, avait réussi sa course contre la montre avant la Coupe du monde 2011.
    Fabien Barcella, ici aux côtés de Damien Traille et Imanol Harinordoquy, avait réussi sa course contre la montre avant la Coupe du monde 2011.
Publié le Mis à jour
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Fabien Barcella, pilier gauche des Bleus sous le mandat Lièvremont, a connu, avant la Coupe du monde 2011, une galère quelque peu similaire à celle que traverse actuellement Anthony Jelonch. Il raconte…

En 2010, Fabien Barcella est un titulaire indiscutable du XV de France. Le match de sa vie ? Il l’a probablement réalisé un an plus tôt face aux Springboks, à Toulouse (20-13), une performance qui l’avait même un temps propulsé au rang de meilleur pilier gauche de la planète. Et puis ? « Je me suis pété le tendon d’Achille en août 2010 au terme d’une tournée d’été au fil de laquelle on avait pris deux belles branlées, confesse-t-il à présent. C’était huit mois avant que la prépa physique du Mondial ne démarre, en fait. Je pensais alors avoir assez de temps devant moi mais là, boum, je rechute quatre mois plus tard en descendant un escalier ! Je me suis dit que j’étais un poissard fini… »

Aujourd’hui kiné à Anglet, sur la Côte basque, ledit « Barcé » n’a donc disputé le moindre match avant d’être convoqué par Marc Lièvremont, le sélectionneur de l’époque, au stage de préparation des Bleus à la Coupe du monde. « J’ai fait une saison blanche avant d’aller au Mondial, poursuit-il. Je n’ai repris la compétition que lors d’un match de préparation face aux Irlandais, à l’Aviva. Quelques jours plus tard, on partait en Nouvelle-Zélande pour démarrer la compétition. »

La course contre la montre ? Fabien Barcella l’a mieux connue que personne : « Dans mon coin, j’ai essayé d’en faire dix ou vingt fois plus… J’arrivais aux aurores au club et il faisait nuit quand je repartais… Je m’étais mis une pression énorme… » Et les journées, comment s’articulaient-elles ? « Elles se ressemblaient toutes, en fait : kiné le matin, puis muscu dans la foulée et un peu de vidéo ensuite pour ne pas se couper totalement de la vie du groupe. Je n’avais ni jour off, ni vacances. Je bossais avec Bernard Salort, un kiné extérieur au club parce que ceux du BO étaient surbookés, comme c’est souvent le cas quand tu gères quarante mecs au quotidien. »

Barcella : « On est un peu isolé, le téléphone sonne moins... »

C’est donc seul ou presque qu’il y a douze ans, Fabien Barcella a remporté sa course contre la montre, passant par des moments d’euphorie aussitôt chassés par des instants de doute : « On est un peu isolé et le téléphone sonne moins… Mais on connaît les règles du jeu, n’est-ce pas ? […] Anthony Jelonch, lui, a dû beaucoup souffrir dimanche après-midi. Il a dû penser que le train se casserait peut-être sans lui. » Dès lors, la blessure de Jelonch peut-elle entraîner une forme de contagion dans le groupe France et in fine, les Tricolores pourraient-ils être soudainement gagnés par la peur de la blessure, voire le désir de se gérer ? « C’est délicat de se gérer, au rugby, enchaîne Fabien Barcella. Mais de façon inconsciente, ils doivent tous y penser, malheureusement... Encore que l’engagement d’Anthony Jelonch face à l’Ecosse tendrait à prouver le contraire… »

Quant à savoir si le flanker toulousain a oui ou non une chance de remporter la course contre le temps qu’a réussie en son temps Barcella, celui-ci lance une bouteille à la mer : « Six mois, c’est court. Mais Jelonch est un Gersois, une force de la nature, un mec un peu surhumain. Et puis, à l’époque où je jouais à Biarritz avec Fabien Cibray (l’actuel entraîneur d’Oyonnax, N.D.L.R.), celui-ci était revenu d’une blessure similaire après seulement quatre mois et demi de convalescence. Il faut y croire ! »

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