Pro D2 - Vidéo. Ambiance tendue à Biarritz, où Jean-Baptiste Aldigé interrompt la conférence de presse et charge les journalistes

Par Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
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Après la défaite de son équipe face à Nevers (23-28), le président du Biarritz olympique, Jean-Baptiste Aldigé, est intervenu en conférence de presse après qu’une question autour du contexte extra-sportif ait été posée à Baptiste Erdocio.

Ce vendredi soir, le Biarritz olympique s’est incliné dans les toutes dernières secondes du match face à Nevers (23-28), suite à un essai de Christian Ambadiang à la sirène, chutant alors pour la troisième fois de la saison à domicile. La tête basse, après un combat de 80 minutes, le pilier gauche du Biarritz olympique, Baptiste Erdocio, fut ensuite le premier biarrot à venir face aux médias pour analyser les raisons de la défaite de son équipe. “Je pense que nous n’avons pas su concrétiser au bon moment, a commencé par expliquer le Bidartar. Nous avons fait des fautes de main, nous avons été pénalisés dans leur camp. On franchit la ligne, mais on aplatit en deux fois. Ce sont des petits détails qui nous mettent en difficulté sur cette première mi-temps. 6-0 à la pause, je pense que c’est mal payé. Nevers nous a mis en difficulté, nous avons été contrés en touche ou devant. Sur la seconde période, on joue, et de temps en temps, je pense qu’il faudrait calmer le jeu. C’est notre ADN, on ne va pas se plaindre du fait de jouer, mais sur cette deuxième mi-temps, on aurait pu planter le clou, mais on ne l’a pas fait.”

Erdocio : “Nous, on s’occupe du terrain”

Après plusieurs questions au sujet du match, lesquelles portaient sur la bataille du jeu au sol, la rencontre à venir face au Stade montois vendredi prochain, ou la course à la qualification, le pilier gauche fut interrogé sur les déclarations de son directeur sportif, Matthew Clarkin, qui avait évoqué un “sentiment de trahison”, après que plusieurs joueurs aient parlé anonymement du contexte extra-sportif chez nos confrères de Sud-Ouest. Erdocio a alors esquissé un sourire, avouait qu’il s’attendait à cette question, puis a répondu en ces termes : “Nous, on s’occupe du terrain. Quand on rentre sur le terrain, on pense à jouer. Ce qui se passe autour, ce n’est pas notre problème. Quand on rentre sur le terrain, on oublie tout et on joue au rugby. Point barre.”
Une seconde question, pour savoir si la préparation de la rencontre avait été compliquée à cause du contexte extra-sportif pesant est alors arrivée. “Non, du tout. On ne se focalise que sur nous”, a balayé Erdocio. Pour rappel, l’avenir du BO fait beaucoup parler ces dernières semaines. Louis-Vincent Gave et le président Aldigé pourraient vendre le club s’ils arrivent à trouver des repreneurs, et à trois mois de la fin de la saison, on ignore de quoi sera fait le futur du Biarritz olympique.

Aldigé : “Vous (les journalistes, NDLR), créez vous-mêmes les problèmes”

Présent à quelques mètres de là, le président biarrot, Jean-Baptiste Aldigé est alors intervenu : “Vous installez le truc et vous posez la question au jeune qui n’a rien fait. Baptiste a assumé. Vous avez été dans les vestiaires, vous avez fait parler les mecs, vous avez monté le contexte. Derrière, ils perdent et vous allez en plus leur demander si c’est à cause du contexte.” Ici, le patron du BO faisait référence à la prise de parole de plusieurs joueurs qui, anonymement, avaient fait part de leur inquiétude quant à l’avenir du club dans la presse. Deux semaines plus tôt, Gilles Bosch avait été le premier à tirer la sonnette d’alarme. “On pose des questions et on n’a pas de réponse pour l’instant, avait regretté le demi d’ouverture, après la victoire face à Massy. Ce serait bien pour tout le monde de savoir ce qu’il va se passer l’an prochain au club. Ce qu’il se passe, ce n’est pas très logique. Nous sommes aussi usés mentalement par l’environnement.”

Très remonté, le président du BO a poursuivi son coup de gueule ainsi : “Baptiste n’a pas parlé anonymement dans les journaux. Si vous croyez que vous leur avez rendu service (en les faisant parler, NDLR)... Aujourd’hui, vous créez vous-mêmes les problèmes. Il me semble que vous êtes dans l’exagération. N’avez-vous pas envie de parler de rugby pour une fois ? Je viens à la défense de Baptiste Erdocio. Vous avez fait sortir du rail certains joueurs et vous leur demandez d’assumer. Parlez de rugby et ce sera bien, surtout que les joueurs n’en savent rien (de l’avenir du BO, NDLR). Ça ne sert donc à rien de chercher ou de m'envoyer des paparazzis à Bordeaux.” Ambiance…

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