Top 14 - Anoeta, théâtre de rêve pour une fin de saison de folie ?

C’est dans un théâtre de rêve que l’Aviron va recevoir la Section paloise, samedi prochain, pour un match que beaucoup avaient coché comme une bataille potentiellement déterminante dans la course au maintien, et qui n’aura finalement, pour les Bayonnais, rien d’un match de la mort, étant donné que Bayonne est assuré d’évoluer en Top 14 depuis fort longtemps. Si pour Pau la donne est différente (la Section est aujourd’hui avant-dernière du championnat), l’Aviron va donc débarquer avec l’esprit plus libéré qu’il ne l’imaginait à "Donosti". "On s’aperçoit que quand on n’a pas peur, on est capable de passer à côté. Je n’ai pas oublié notre défaite chez les Catalans, qui jouaient alors leur survie. Pau va aussi jouer sa survie", prévient cependant Grégory Patat, le patron du secteur sportif ciel et blanc.

Sixième du classement avec deux points d’avance sur Toulon (7e, qui va à Lyon) et trois sur le Racing (8e, qui va défier le Stade français), l’Aviron sait que la rencontre face à Pau peut lui permettre de garder un petit matelas sur ses poursuivants, dans la course à la qualification. "Mais la Section est à la recherche de points, rappelle le manager bayonnais. On sait quel type de match on va avoir. Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup d’écart sur le plan rugbystique entre le sixième et le treizième de la division. Nous sommes là pour faire un gros match de rugby afin de continuer notre aventure. Nous sommes sixièmes à six journées de la fin. Voilà… On va voir si on a la capacité à maintenir ce rythme pour rester à cette place." Et dans leur quête du top 6, les partenaires de Denis Marchois ne seront pas seuls, puisque tout le peuple bleu et blanc ralliera Saint-Sébastien (Espagne), dans huit jours.

Patat : "L’ambiance sera particulière, encore plus chaude"

Neuf ans après sa dernière délocalisation à Anoeta, l’Aviron bayonnais va faire son retour dans l’enceinte espagnole. Si l’effectif bleu et blanc a considérablement changé depuis 2014 (Guillaume Rouet et Jean Monribot sont les seuls rescapés), le stade habituellement occupé par les footballeurs de la Real Sociedad en Liga a aussi fait peau neuve. Il propose désormais 40 000 sièges assis (contre 32 000 avant 2019) et comme à Bayonne, la suppression de la piste d’athlétisme permet au public d’être au plus près du terrain.

C’est donc poussé par une foule trois fois plus nombreuse qu’à Jean-Dauger, que l’Aviron disputera ce duel du 64 attendu de tous. Un aspect à prendre en compte ? "Le groupe a montré qu’il était capable de gérer ses émotions tout au long de la saison en relevant les défis à Dauger, rappelle Grégory Patat. Nous allons rencontrer une atmosphère différente, mais quand on est compétiteur, c’est le style de match qu’on veut jouer. L’ambiance sera particulière, encore plus chaude, ce sera très festif. Il y aura une rencontre à gagner, mais on veut profiter de cet instant."

D’ailleurs, le manager ciel et blanc et ses joueurs voient ce match "comme une récompense", qui arrive sur la fin d’une saison réussie et pendant laquelle les Basques sont parvenus à rester invaincus à domicile jusque-là. Une récompense qui, si elle est bien négociée, ouvrira alors aux Bayonnais les portes de la trépidante course à la qualification.