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Nationale - Le portrait : André Gorin (Hyères-Carqueiranne), le vieux mammouth court toujours

Par Mathias Merlo
  • André Gorin, trosième ligne de Hyères-Carqueiranne.
    André Gorin, trosième ligne de Hyères-Carqueiranne. DR
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À 35 ans, il s’est remis d’une lourde blessure à l’épaule. il entend bien apporter son expérience au groupe varois et se remettre d’aplomb avant la coupe du monde.

À Lespezi, il est Andrei Gorcioaia. En France, il est André Gorin depuis 2017 et sa naturalisation par décret ("un rêve et une immense fierté" dixit l’intéressé). À André-Véran, il est "Dédé". Trois identités, pour une seule et même personnalité : un homme fort, respecté, et écouté.

En 2021, le Bayonnais d’alors a claqué la porte du professionnalisme pour répondre à l’appel de Grégory Le Corvec, "un gars respectable avec une seule parole" selon le concerné, et du RCHCC. "Ça peut paraître étonnant, mais je ne le regrette pas. Le fait d’être non-Jiff m’a agacé tout au long de ma carrière. Parfois, je n’étais pas sur le terrain à cause d’une étiquette. Il n’y avait plus trop de notion de mérite. Ça m’a gonflé. J’ai décidé de faire un choix familial et de rejoindre un projet dans lequel j’allais être important."

Sur cette nouvelle terre d’accueil, le neveu de Marius Tincu est rapidement devenu le patriarche. Auteur d’une saison époustouflante l’an passé, Gorin participe à la double montée du club en Nationale. "En arrivant ici, j’ai voulu amener mon exigence du dessus. La première année a été parfaite. Maintenant, on est dans un championnat relevé, intense, avec du suspense. Mes équipiers ont fait du bon boulot."

Blessé à une épaule face à Suresnes, en septembre dernier, le Roumain a vécu ces moments de loin. "Une sale période. Je me suis posé des questions à la suite de mon hémorragie interne postopératoire. Le fait de me rouvrir l’épaule, puis de devoir repartir, sans certitudes… Tu te poses plus de questions à 35 ans, qu’à 20 ans. Je tiens à remercier le club, mes équipiers, le kiné, et Capbreton. Ça a été dur mentalement, comme rarement."

"On se doit de bien représenter la Roumanie" à la coupe du Monde

Cinq mois plus tard, le gaillard (1, 92 m, 115 kg) était de retour pour la performance la plus aboutie, à date, des Vert et Jaune face à l’US Bressane (40-0). Tout sauf un hasard, le capitaine des Chènes n’est pas fait du même bois et il l’a prouvé lors du Rugby Europe Championship, avec trois autres Varois (Burtila, Chirica et Melinte). "Je suis heureux d’être en capacité d’évoluer encore à un haut niveau. Je sors de 80 minutes, à haute intensité face à l’Espagne. Je suis rassuré, le vieux mammouth est toujours là même si je dois prendre plus soin de mon corps (rires). " À la pointe du combat, le numéro 8 est revenu dans le Var avec un genou gonflé à la suite du long voyage. "Ça me met mal à l’aise pour le club, j’ai la sensation que je les ai beaucoup laissés cette saison. C’est compliqué de composer avec ça dans mon esprit." Ambitieux, l’ex-Massicois court plusieurs lièvres à la fois avec un œil tourné vers la coupe du Monde dans quelques mois. "C’est spécial. Je n’en ai encore jamais joué. On n’y va pas pour participer. On se doit de bien représenter la Roumanie."

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