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Pro D2 - Vannes a vaincu sans péril

Par Didier Le Pallec
  • Les Vannetais explosent de joie à la fin du match, c’est leur quatrième victoire consécutive qui les propulse dans le top 6. Photo Bruno Perrel
    Les Vannetais explosent de joie à la fin du match, c’est leur quatrième victoire consécutive qui les propulse dans le top 6. Photo Bruno Perrel
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Et de quatre ! Vannes surfe depuis un mois sur une vague porteuse. La victoire acquise vendredi face à Rouen en a été l’illustration parfaite.

Sénèque, dans une lettre à Lucilius, a écrit un jour que "l’on vainc sans gloire quand on vainc sans péril", phrase que Corneille a reprise à son compte dans Le Cid. Alors oui, ce succès contre Rouen aura été tout à la fois facile (on reviendra sur l’opposition) et difficile faute d’avoir eu de la continuité dans le jeu de domination en seconde période. Mais la victoire du RC Vannes vendredi soir aura surtout été convaincante, pertinente, généreuse et ponctuée de sept essais inscrits. C’est déjà beaucoup. Malgré la persistance de quelques "mais"...

Rouen la tête dans le seau

On accordera aux Vannetais le crédit de s’être rendu la tâche facile en marquant trois essais en quinze minutes (!) façon "chevauchée des Walkyries". Du bel ouvrage ! ciselé main. Le temps de tuer dans l’œuf le suspens de la rencontre et de mettre l’équipe normande la tête dans le seau. Les Rouennais ont été jusqu’au cap des vingt-cinq minutes concassés, martyrisés, écrasés, pilonnés. Mais était-ce la réalité en temps "normal" de ces deux forces ? Avec un pack normand de 23 ans de moyenne d’âge (des Espoirs en fait !) qui rendait à la fois l’expérience des joutes de Pro D2 et 30 kg (930 contre 904) sur la balance, la tâche du RC Vannes était sûrement devenue trop facile. Qui plus est, neuf changements intervenus au RNR à l’approche de cette rencontre étaient la démonstration que Rouen n’avait pas ciblé cette rencontre et que les dés étaient légèrement pipés. Alors, oui encore, il convient de relativiser la démonstration de force de cette équipe vannetaise qui, à la pause, avait néanmoins fait le plus difficile (33-12).

L’angoisse de ne plus maîtriser

Rouen avait toutefois marqué deux essais (25e, 31e), ceux de la révolte, envoyant le message qu’il ne rendrait pas les armes sans combattre. Pas question d’être des victimes expiatoires de maux dont ils ne se sentaient pas coupables. Les deux essais de Mapapalangui (44e) et de Lydon (56e) témoignèrent de ce combat, au point de mettre les Vannetais dans le doute. Car enfin, il fallut attendre vingt-cinq minutes de jeu dans cette seconde période pour voir le premier ballon d’attaque des Bretons et l’essai libérateur de Ruru (66e). La fin de match ne fut pas pour autant entièrement à l’avantage des Vannetais, qui se sentaient certes déjà définitivement libérés mais prudents, avant l’essai de Boulier - la cerise sur le gâteau - dans le temps additionnel.

Tout ceci donna un autre relief à la victoire du RC Vannes dans un contexte qui ne lui a jamais été autant favorable. Alors, à reprendre le titre de notre propos, nous ajouterons "on triomphe sans gloire". L’essentiel étant de triompher.

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