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Top 14 - Quand bien jouer n’est pas gagner pour Perpignan

Par Vincent BISSONNET
  • Afusipa Taumoepau et les Perpignanais ont perdu avec les honneurs face à Montpellier.
    Afusipa Taumoepau et les Perpignanais ont perdu avec les honneurs face à Montpellier. Icon Sport - Icon Sport
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Face à Montpellier, les Catalans ont majoritairement dominé, ont plutôt bien joué, ont marqué. Mais ça n’a pas suffi. La faute à une fébrilité sur les bases. Qui arrive presque au pire des moments.

Samedi, comme si souvent depuis le début de l’année, l’Usap a réalisé une entame en fanfare pour forcer son destin ; elle a inscrit des merveilles d’essai collectif, faits d’inspiration, de talent et d’un brin de chance ; pour sa production globale, elle aurait encore mérité une note artistique au-dessus de la moyenne avec, en tête de classe, ses bons élèves habituels, les Lemalu, Tuilagi, McIntyre et autres Crossdale. Face à Montpellier, l’Usap a été fidèle à ce qu’elle est depuis deux mois : ambitieuse, décomplexée, joueuse. Ses belles intentions et toute sa bonne volonté se sont fracassées sur une dure réalité : celle d’un champion de France au réalisme impitoyable, dans les deux surfaces.

"On n’a pas vu un MHR surprenant, analysait Patrick Arlettaz. Ce n’est pas péjoratif mais il a été à l’image de ses forces : très dur au contact, capable d’arracher des ballons, bon sur les mauls, solide en défense. De notre côté, il a manqué de l’efficacité, de la continuité dans le jeu et de la précision en conquête : les trois mis bout à bout, ça fait un peu trop."

"S’il faut passer par l’access…"

Les Catalans regretteront la pénalité de Tristan Tedder renvoyée par le poteau ou quelques mauvais choix de jeu comme sur cette séquence sanctionnée d’un renvoi d’en-but après avoir insisté - peut-être à l’excès - au près. Jeronimo De La Fuente et ses partenaires menaient alors 22-10 et auraient pu détenir un bonus offensif provisoire, sur le coup. "L’équipe avait fait suffisamment le job pour gagner sans être à 100 % d’efficacité ni à 100 % dans les détails, reprend le manager. Sur l’équilibre attaque-défense, c’était un de nos meilleurs matchs. C’est d’autant plus con d’avoir perdu."

La fin, inattendue et paradoxalement inéluctable, marquée par une succession de pénaltouches et de mauls héraultais, a tenu du cauchemar pour les supporters locaux. D’autant plus qu’ils ont appris, dans le même temps, la victoire surprise du rival palois à Anoeta, après celle de Castres face à Toulouse. Samedi, la réussite n’était pas dans le camp sang et or, définitivement. Ce énième tournant de la saison - mais assurément pas le dernier - replace les Perpignanais en ballottage défavorable pour le maintien direct.

Mais les défaits du jour ne s’avouent pas vaincus pour la suite : "Nous sommes toujours en course pour l’objectif du maintien. On le veut très fort, le public aussi. S’il faut passer par la finale d’access, on le fera… On a une grande force, c’est qu’on ne se prend pas pour d’autres. On ne sera pas déçu si on passe par l’access, on sera déçu si on ne se maintient pas." On se croirait revenu un an en arrière. On jurerait que les Perpignanais, même s’ils sont encore en position de viser la douzième place, signeraient pour un même dénouement en juin.

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