Top 14 - Un gros coup de pression pour Bordeaux-Bègles

Le courage de la première période ne pouvait pas suffire. L’Union Bordeaux-Bègles a fini par exploser, étouffée pendant toute la rencontre par la pression rochelaise. Une pression qui a donc fait son retour dans le vestiaire à l’issue de la rencontre car les Girondins sont bien conscients d’être passés totalement à côté de ce rendez-vous si important pour lancer le sprint final qu’ils vont devoir négocier avec un caillou dans les crampons.

Maxime Lucu ne cachait pas avoir pris un grand coup derrière la tête, laissant penser que l’ensemble de l’UBB était K.-O. après cette lutte frontale : "Nous sommes forcément vexés vu la façon dont nous avons perdu car on jouait à la maison, devant autant de supporters… En plus, on laisse le point de bonus offensif à La Rochelle. Tout est réuni. On est déçu pour le club, pour les spectateurs… On a gâché la fête de pas mal de Bordelais. Maintenant, reste à savoir ce qu’on va décider de faire de cette fin de saison : soit on lâche et la fin de championnat sera longue, soit on pense qu’il reste cinq matchs et qu’on peut encore se qualifier… Ce revers fait mal mais il faut s’accrocher."

Le précédent castrais

Cette défaite est surtout venue rappeler que les Bordelais marchent sur un fil depuis le début de la saison. Malgré une belle progression depuis le mois de décembre, l’équilibre est toujours fragile, même si personne dans les rangs unionistes ne voulait penser que l’équipe avait touché ses limites ce samedi soir, rappelant qu’elle avait été capable de s’imposer face à ce même Stade rochelais au match aller. Il ne convient pas de douter malgré cet échec, surtout pas maintenant selon Julien Laïrle forcément agacé : "On n’a pas été pas au rendez-vous. Vous pouvez résumer si vous voulez les quatre derniers mois à ce match-là, mais je pense qu’aujourd’hui, ce n’est pas le visage que nous avons montré sur ces quatre derniers mois. La suite nous dira si c’est un accident ou si nous avons vu les limites de l’UBB aujourd’hui. Il est surtout important de rester solidaires et savoir ce que l’on veut faire. Il y a cinq ans, Castres était venu gagner à Chaban alors que l’UBB était en passe de se qualifier.

Derrière ça avait été la dégringolade et la saison s’était terminée sur quatre-vingt points encaissés face aux Rochelais. Soit on s’enterre et on pense que l’on est nuls et que nous avons des limites, soit nous repartons au combat, on travaille pour être meilleurs dans notre rugby. Mais je pense en toute humilité que nous n’avons pas vu le vrai visage de l’UBB. On va avoir deux semaines pour travailler, partir en stage pour resserrer un peu plus le groupe, puis après nous aurons deux matchs qui nous permettront de savoir si l’épisode rochelais était un accident ou si l’UBB s’effondre." Pour l’instant, elle est toujours en position de se qualifier. Il convient alors de gérer au mieux la pression de cet échec, même s’il est retentissant.