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Champions Cup : un avant-goût de Coupe du monde

  • Josh van der FLIER (Leinster).
    Josh van der FLIER (Leinster). Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Les phases finales de la Champions Cup nouvelle version débutent ce week-end. Les formations irlandaises, françaises et sud-africaines semblent parties pour se disputer le titre. Comme ce sera sans doute le cas dans six mois lors du Mondial.

En repoussant ses frontières, la Champions Cup est devenue une compétition intercontinentale. L’ouverture des phases finales nous en fait prendre pleinement conscience : pour la première fois de son histoire, le Stade toulousain va défier une franchise sud-africaine en compétition, les Bulls de Pretoria, ce dimanche, à Ernest-Wallon ; les Stormers du Cap et les Sharks de Durban, adversaires potentiels des hommes d’Ugo Mola en quarts, recevront, eux, les Harlequins et le Munster.

Quoi que l’on puisse en penser d’un point de vue géographique, historique ou écologique, cet élargissement de la feue H Cup rend l’épreuve encore plus qualitative, compétitive. Au point qu’elle ressemble, à s’y méprendre, à une sorte de répétition générale avant la Coupe du monde. La Champions Cup va mettre aux prises les meilleurs éléments de trois des quatre grands favoris de l’édition 2023 : l’Irlande, numéro 1 mondiale et récente vainqueur du Tournoi, la France, organisatrice et fringante numéro 2, ainsi que l’Afrique du Sud, championne du monde en titre et au pied du podium du classement World Rugby pour 0,01 point de moins que les All Blacks. Ne cherchez pas plus loin : la crème de la crème sera sur les terrains de Champions Cup ce week-end. Avec des duels on ne peut plus alléchants sur toutes les pelouses : Siya Kolisi face à Peter O’Mahony, Damian Willemse contre Marcus Smith, Anthony Watson devant Duhan Van der Merwe, Caelan Doris contre Duane Vermeulen ou encore Thomas Ramos opposé à Kurt-Lee Arendse. Tout ce petit monde qui partira à la quête du titre suprême dans six mois va déjà tenter de gravir le sommet « afro-européen ». Ce sera en quelque sorte une dernière prise de contact avant les chocs mondiaux : Boks et Celtes se défieront dès les phases de poule et, selon toute vraisemblance, une de ces deux nations croisera le fer avec les Bleus en quarts. Pour compléter le décor, les clubs anglais, écossais et gallois paraissent aujourd’hui en retrait, à l’instar de leur sélection...

 

"Le plus gros challenge de clubs au monde"

Comme c’était le cas lors du Tournoi et comme ça le sera pour la Coupe du monde – même si la France et la Nouvelle-Zélande auront autant d’atouts à faire valoir, la chasse aux Irlandais va s’ouvrir ce week-end. Avec, dans le viseur et à l’esprit de tous, la silhouette du Leinster. La franchise de Dublin a fourni au XV du Trèfle vingt des trente-sept vainqueurs des 6 Nations – dont la charnière Sexton-Gibson-Park, la première ligne Porter-Sheehan-Furlong, la doublette Van der Flier-Doris en troisième ligne… La bande à Leo Cullen part logiquement avec les faveurs des pronostics. La Blue Army est cotée à 2 contre 1. Entendez : aux yeux des bookmakers, elle a autant de chances de gagner que toutes les autres formations réunies. Le Stade toulousain et La Rochelle, considérés comme ses principaux rivaux, tournent de leur côté aux alentours de 5 contre 1.

Le Leinster, aussi impressionnant soit-il collectivement et individuellement, n’est pas invincible. Les Maritimes l’avaient prouvé l’an dernier en les dominant devant et en les surprenant tactiquement au Vélodrome. L’armure irlandaise comporte une faille supplémentaire cette année avec l’absence de Jonathan Sexton, touché aux adducteurs et forfait jusqu’à la fin de la saison. Ce qui est peut-être une bonne chose pour le XV du Trèfle – qui le récupérera reposé - ne l’est pas pour le Leinster tant le numéro 10 a un rôle déterminant au sein de son collectif. Ross Byrne (27 ans, 20 sélections) aura la lourde charge de lui succéder. Dan Mc Farland, le boss de l’Ulster, adversaire du Leinster en 8e, ne veut même pas y voir un coup de pouce du destin : « Nous savons que Ross Byrne est capable de tenir le gouvernail et de mener son équipe à la victoire. Lors des 6 Nations, il a été le 10 remplaçant de la meilleure équipe du monde. Donc, il est probablement plutôt bon. En fait, il est très bon. »

Et le technicien de relever la nature du défi à relever pour ses hommes à l’Aviva, samedi. Là même où se tiendra la grande finale, en mai : « C’est le plus gros challenge du rugby de clubs au monde. » Qui pourra prétendre le contraire ? Alors, les Verts sont-ils vraiment les plus forts ? Premier élément de réponse ce week-end. La lutte promet d’être longue et âpre.

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