Champions Cup - "C'est dommageable de rater douze matchs par an parce qu'on est avec la sélection" déclare Antoine Dupont

Par Raphaël Plancheron-Hérault
  • Antoine Dupont va faire son retour sous le maillot Toulousain ce week-end
    Antoine Dupont va faire son retour sous le maillot Toulousain ce week-end Icon Sport - Icon Sport
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Avant le huitième de finale face aux Bulls, Antoine Dupont est revenu sur ses dernières semaines chargées entre l'équipe de France et son retour à la compétition sous le maillot des Rouge et Noir.

Le match face aux Sud-africains des Bulls va être l'occasion de revoir des têtes que vous aviez affrontées avec les Bleus en novembre, quel souvenir en gardez-vous ?

Pas un très bon (rires). On connaît le style de jeu des Sud-africains, même s'il n'y a pas qu'eux qui le pratiquent. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'équipes qui basent leur jeu sur l'occupation et le jeu au pied mais on sait qu'eux le maîtrisent particulièrement bien, que c'est dans leur ADN. Ils ont aussi un fond de terrain très performant, très mobile.

Physiquement, quelles sont vos sensations après un Tournoi éprouvant ?

Ça nous a fait du bien de pouvoir couper une semaine. Cette année, on a plus de confort au championnat, on a plus de points parce que l'équipe a vraiment fait une belle période de doublons, que ce soit d'un point de vue comptable ou dans le jeu. On a pu mieux gérer l'effectif et j'espère qu'on saura en profiter en fin de saison.

Quelle analyse faites-vous sur vos prestations durant ce dernier 6 Nations ?

Je pense qu'à l'image de l'équipe, on a eu un début de Tournoi pas à notre niveau, loin de ce qu'on est capable de faire. Après avoir perdu ce match en Irlande, on savait que ce serait compliqué parce qu'on les voyait mal perdre un match. Il fallait se concentrer sur nous, et finir le mieux possible. On a su finir fort et avec trois bonus offensifs et des prestations de qualité donc c'est quand même rassurant et positif dans l'ensemble.

En termes de repères, comment se passe la transition entre l'équipe de France et le Stade toulousain ?

À Marcoussis, on n'est pas dépaysé en tant que Toulousain, en étant une douzaine à s'entraîner là-bas en semaine. Pour ce qui est du jeu, du système, tout revient très vite. On y est depuis longtemps pour la plupart donc ça revient rapidement. On est content de retrouver le groupe et les copains qu'on a quittés il y a deux mois. Il y a beaucoup d'enthousiasme.

On vous sentait réticent à l'intégration de ces franchises Sud-Africaines en Champions Cup, y a-t-il une excitation malgré tout avant de les affronter ?

Oui bien sûr. Même si ce n'est plus la Coupe d'Europe, cela reste une compétition de haut niveau dans laquelle on veut bien figurer. On est rentré dans les phases finales maintenant peu importe qui on doit affronter, il n'y a que des grosses équipes. Il n'y a plus de calcul à faire et on va essayer d'être bon dans les matchs qui comptent pour aller le plus loin possible.

Est-ce que ce match peut ressembler à une répétition avant un possible affrontement entre la France et l'Afrique du Sud au mondial ?

Je ne suis pas sûr que ce soit le cas ce dimanche, parce qu'ils ont peu d'internationaux. Malgré cela, ça reste un effectif de qualité qui joue trois compétitions en même temps (Currie Cup, URC et Champions Cup).

Allez-vous gérer votre temps de jeu dans cette année de Coupe du monde ?

Oui, on en parle avec le staff. De toute façon, on a tous dans l'intérêt qu'on soit dans les meilleures conditions dans les moments qui comptent. Malgré ça, il y a des matchs à jouer et les niveaux de fraîcheur sont durs à gérer parce que la saison dure dix mois. C'est toujours dur d'essayer de garder un niveau constant mais on fait ce qu'on peut pour être le plus en forme possible. C'est quand même assez dommageable d'être dans un club et de rater dix à douze matchs par an parce qu'on est avec la sélection. Ça peut paraître assez improbable et il n'y a que dans notre sport que c'est le cas. On ne le comprend pas toujours mais on doit faire avec ce qu'on a. Notre place au classement nous permettra de bénéficier de confort pour gérer l'effectif.

Quel regard avez-vous porté sur les prestations de Paul Graou pendant les doublons ?

Ça lui a fait du bien de pouvoir enchaîner les matchs après un début de saison compliqué. À l'image de l'équipe pendant la période des doublons, il a enchaîné les prestations de qualité et ce pour quoi il est venu jouer ici. Il a démontré qu'il avait l'adn du club et a montré qu'il était bon dans ce jeu-là.

Est-ce qu'un départ à l'étranger vous semble possible un jour ?

Ce n'est pas complètement exclu mais je n'y pense pas vraiment pour le moment. Cette année, j'ai d'autres priorités (sourire). On verra plus tard, mais je suis encore jeune donc j'ai encore le temps de réfléchir à un plan de carrière. Actuellement, je suis très bien ici et en contrat jusqu'en 2027.

Est-ce que ce n'est pas trop difficile d'être le porte-étendard de ce sport ?

Oui et non. Après, il y a toujours plus d'attentes sur le terrain et on sait que l'on doit assumer ce que l'on fait en dehors du terrain. Le principal reste la performance et d'être bon le week-end donc il faut faire attention à ne pas se perdre et à garder le rugby au centre des débats. Il faut garder de l'exigence, de la rigueur et de la motivation pour être toujours meilleur parce que les gens en attendent toujours plus.

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