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Champions Cup : quel impact populaire en Afrique du Sud ?

Par Jérôme Prévôt
  • Arendse, international sud-africain, sous le maillot des Bulls.
    Arendse, international sud-africain, sous le maillot des Bulls. Icon Sport - Icon Sport
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Les fans de rugby sud-africain seront excités par ces premières phases finales, mais les affluences seront observées à la loupe.

Pour la première fois, les phases finales de la Coupe d’Europe ne seront pas tout à fait européennes. Cinq équipes sud-africaines seront sur le pont, trois en Champions Cup (Sharks, Stormers, Bulls), deux en Challenge (Lions et Cheetahs). Seuls les Sharks et les Stormers joueront à domicile. On se souvient que l’arrivée de ces nouvelles équipes avait été controversée. Il y avait un problème de logique géographique, historique et logistique à cette innovation. Vu du côté sud-africain, ce grand changement a été positivement reçu ne serait-ce que parce qu’il n’y a plus de décalage horaire à supporter par rapport à l’époque du Super Rugby. Les Sud-Africains devaient alors aller guerroyer en Australie et en Nouvelle-Zélande, un vrai calvaire pour eux, ce que le public européen avait du mal à percevoir.

Il suffit de parcourir les médias pour juger de l’impact de la compétition. La Coupe d’Europe y est traitée abondamment, le public sud-africain connaît très bien la valeur de Toulouse, de Toulon ou du Racing.

Tendance à l’apathie

Mais beaucoup sont encore réticents au sujet du succès populaire. Les franchises surmonteront-elles une tendance observée depuis quelques années, la baisse des affluences dans les stades, due au Covid bien sûr mais pas seulement ? Il y a une vraie apathie, les dernières années du Super Rugby y furent aussi pour quelque chose, avec une formule brouillonne. Cette saison, elles ont été plutôt décevantes en saison régulière avec des tribunes largement dégarnies. Disons que ce week-end va servir de test sur la capacité des Sharks et des Stormers à intéresser le grand public, les adversaires s’y prêtent, le Munster et les Harlequins, ça a de l’allure a priori.

Correspondant de Midi Olympique, Ken Borland nous donne une tendance : "Je pense que l’effet nouveauté va jouer. C’est quand même excitant pour nous de découvrir une compétition avec des clubs anglais et français. Je ressens une excitation autour de ces premiers matchs de phase finale. Je ne sais pas si les deux stades seront remplis. Mais les deux équipes pourraient passer la barre des cinquante pour cent." Cela signifierait 25 000 et 27 000 personnes, pour des huitièmes de finale, disons que ce n’est pas trop mal, sans être extraordinaire pour une nation championne du monde. La saison passée, la finale de l’URC (ex-Ligue Celte) entre les Stormers et les Bulls n’avait attiré que 31 000 personnes au Newlands pour un duel entre compatriotes. Il y en avait 30 000 pour la demie entre les Stormers et l’Ulster. On ne peut pas dire que ce fut un succès éclatant, y aura-t-il un effet Coupe d’Europe ?

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