Challenge Cup - Fessé face aux Lions de Johannesburg, le Racing 92 n’a plus que le Top 14...

Par Marc DUZAN
  • Donovan Taofifenua et les Racingmen n’ont plus rien d’autre à espérer que de bien finir en Top 14 pour sauver leur saison … Photo Icon Sport
    Donovan Taofifenua et les Racingmen n’ont plus rien d’autre à espérer que de bien finir en Top 14 pour sauver leur saison … Photo Icon Sport Steve Haag / Icon Sport - Steve Haag / Icon Sport
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Fessé à Johannesbourg par une équipe étonnante, le Racing 92 devra désormais compter sur le Top 14 pour sauver sa saison.

C’est une équipe atypique, cette franchise des Lions. Elle ne ressemble même en rien à ce que l’on pourrait attendre d’une formation sud-africaine. C’est vrai, quoi : elle n’est pas spécialement efficiente en conquête ; elle est moins disciplinée que ne le sont ses consœurs engagées en EPCR ou que ne le sont les Springboks eux-mêmes ; elle n’est pas délirante au pied, est parfois incroyablement laxiste en défense et comble d’ironie, envoie plus de jeu que les Flying Fijians eux-mêmes ! Franchement ? On s’est régalé samedi soir, devant ce huitième de finale entre le Racing 92 et les Lions de Johannesbourg : onze essais, près de quatre-vingt points et une rencontre qui, malgré la lourdeur du score, ne choisit vraiment son vainqueur qu’après l’heure de jeu.

Car convenez que ces Lions sont dingues, quand même : réduits à quatorze après le coup de coude de leur meilleur casseur de plaquages (le Congolais Emmanuel Tshituka) sur Louis Dupichot, les coéquipiers de l’ancien soldat rose Willem Alberts (38 ans) n’ont pourtant jamais changé leur fusil d’épaule, mettant le feu au terrain dès que l’occasion s’en présentait, multipliant passes, relances et "off-loads" aux quatre coins de la pelouse.

Savaient-ils qu’à près de 2000 mètres d’altitude, à l’Ellis Park, les Racingmen finiraient bien par exploser en vol ? On le jurerait, oui. A ce jeu-là, on retiendra donc les performances XXL du flanker Ruan Venter, un numéro 7 de 2 mètres et 120 kg détonnant de puissance, de l’ailier Edwyn van der Merwe aux appuis dingues, du demi de mêlée Sanele Nohamba à la gestion si juste ou du monstrueux pilier droit Asenathi Ntlabanye (1,82 m et 153 kg), sorte de Ben Tameifuna du Highveld.

Face à l’UBB, un enjeu majuscule…

Connaissait-on ces joueurs-là avant ce huitième de finale ? Avouons-le, non. Mais on pourrait très bientôt entendre à nouveau parler d’eux avec, sur leurs épaules, un tout autre maillot, si vous voyez ce qu’on ve7ut dire. "On savait qu’on pouvait battre ces Racingmen et on savait qu’on pouvait les battre de beaucoup, disait d’ailleurs Ruan Venter, homme du match, au micro de nos confrères de Super Sport. Nous avons fait preuve d’un énorme caractère". Le Racing, vous dites ? Largement remanié après la victoire dans le derby francilien la semaine dernière, il s’est battu pendant plus d’une heure avant de craquer – et de bien craquer, d’ailleurs- sous les déferlantes des félins d’en-face.

À Johannesbourg, le jeune pilier gauche Thomas Moukoro, auteur de deux essais, a une nouvelle fois prouvé faire partie des grands espoirs du club quand Warrick Gelant, prophète en son pays, fut dangereux sur chacun des ballons qu’il eut à négocier. Pour le reste, rien de délirant…

Secoué en Afrique du Sud et probablement privé de Wenceslas Lauret pour de très longues semaines (le capitaine francilien est sorti touché au genou), le Racing a désormais un seul objectif en tête : le championnat de France. Et en vue de la qualification, la prochaine réception de Bordeaux-Bègles à Lens s’annonce en tout point capitale…

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