Pro D2 - Marco Pinto Ferrer : "Ce club de Béziers m’a tout donné"

  • Le talonneur Marco Pinto Ferrer a inscrit le dernier essai de l'ASBH à Aguilera.
    Le talonneur Marco Pinto Ferrer a inscrit le dernier essai de l'ASBH à Aguilera. Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
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Marco Pinto Ferrer, le talonneur de Béziers, avait le sourire après la victoire de son équipe à Biarritz, 17-42 et ce succès, sur une pelouse d’Aguiléra qu’il a foulée au tout début de sa carrière, lorsqu’il portait le maillot du BO, avait forcément une saveur particulière.

Marco, on imagine que vous auriez voulu jouer comme ça toute la saison ?

On joue avec les moyens qu’on a. La semaine dernière, on a pris la même leçon que celle que le BO a pris, aujourd’hui, à domicile. Nous avons un groupe expérimenté, mais les jeunes amènent beaucoup d’énergie. En gagnant ici, on a montré qu’on avait du caractère. C’est une victoire très importante pour le groupe.

Vous avez pris 40 points la semaine dernière chez vous et ce soir, vous gagnez 17-42 à Biarritz. Comment l’expliquez-vous ?

On s’attendait à un match accroché. À chaque fois qu’on est venu ici, on a eu le droit à un match âpre, le score se décidait à la fin. Nous n’avions jamais imaginé pouvoir gagner si largement ici, avec tout le respect qu’on doit à cette équipe de Biarritz. Mais lorsque les choses se présentent comme ça, il faut les prendre et en profiter. Ça n'arrive pas souvent.

Quand avez-vous senti que vous aviez pris le dessus ?

Nous avons joué avec le soleil dans le dos en première mi-temps. Nous étions menés d’un point à la pause et on savait que, si on tenait jusqu’aux vingt dernières minutes, on allait pouvoir chercher quelque chose. Biarritz n’a pas joué son meilleur rugby et on en a profité. C’est un très bon moment pour nous.

Vous avez pris l'ascendant physiquement, non ?

On a vu, d’entrée de match, qu’en conquête on prenait l’ascendant. Il y avait pas mal de ballons récupérés. L’arbitre, en première mi-temps, a sifflé une mêlée pour nous, puis pour eux. Je pense que nous avons été dominateurs dans tous les secteurs et le score reflète ça.

Vous avez été sanctionnés en mêlée en première période, avant de prendre le dessus. Pourquoi ?

Vous savez, la mêlée, c'est un secteur très complexe. Les arbitres n’ont jamais fait de mêlées de leur vie. Je me permets donc de dire que c’est, une fois pile, une fois face, sauf s’il y a une poussée clairement avantageuse pour une équipe.

Avez-vous des regrets, aujourd’hui, après le début de saison compliqué que vous avez connu ?

Nous avons perdu cinq fois à domicile. Notre premier objectif, cette saison, c’était de rester invaincu à la maison. Très tôt, il a été mis à mal. On a essayé de se remobiliser, semaine après semaine, en cherchant des choses pour nous. La semaine dernière, on a pris une leçon et elle a fait très mal à toute l’équipe, au club. En gagnant face à Vannes et en faisant un sans-faute, on aurait pu espérer faire des phases finales. Cette victoire face au BO nous fait du bien à la tête. On va pouvoir profiter et boire une bière ensemble.

Vous ne jouez plus rien sur cette fin de saison. Comment l’abordez-vous ?

On a récupéré la défaite de la semaine dernière. Gagner à Biarritz, c’est très compliqué. Peut-être que si on fait un sans-faute et que les autres perdent… On espère pouvoir finir la saison de la meilleure des manières. Il faut, qu’en tant que groupe, on puisse se regarder dans les yeux. Moi, à la fin de la saison, j’arrête ma carrière, donc j’ai envie d’y croire.

Que représente cette victoire d’un point de vue personnel ?

J’ai commencé mon histoire en France, ici, à Biarritz, à l’époque où il y avait les grandes gloires. Quand je les vois sur Canal +, je me rappelle que j’avais le droit de m’entraîner avec eux. Ça a une saveur particulière pour moi. J’ai un souvenir vraiment exceptionnel de Biarritz. Je n’ai pu jouer que quinze minutes, les copains ont fait un sacré match, mais j’ai mis ce petit essai qui va bien.

Comment abordez-vous cette fin de carrière ?

J’ai essayé de rester fidèle à ce club, Béziers. C’est le club que j’aime, il m’a tout donné. Il me reste trois matchs à profiter, à rigoler et à prendre du plaisir, même si tous les matins, c’est dur de se lever. Cette victoire me fait vraiment du bien. La semaine prochaine, ça sera un autre match, mais ce soir, apparemment, on peut aller boire un coup à la foire au jambon.

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