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Pro D2 - Cette fois, Biarritz a lâché

Par Pablo ORDAS
  • Les Biarrots ont lâché du lest. Cette défaite face à Béziers est celle de trop et ils ne verront pas la phase finale. Photo PhotoBernard
    Les Biarrots ont lâché du lest. Cette défaite face à Béziers est celle de trop et ils ne verront pas la phase finale. Photo PhotoBernard
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Définitivement écarté de la course au top six, Biarritz a rendu les armes avant même la fin d’une saison longue, éprouvante et pendant laquelle le contexte extrasportif a pesé dans les têtes.

Le rêve de phase finale, auquel s’accrochaient les joueurs du Biarritz olympique, s’est définitivement envolé vendredi soir, autour de 21 heures, à l’issue de la quatrième défaite de la saison à domicile. C’est brutal, dur à vivre pour les Biarrots, mais c’est la dure loi du sport et cela faisait plusieurs mois que la situation ne poussait pas à l’optimisme du côté d’Aguilera. Le cœur lourd, la mine basse, l’enfant du club, Baptiste Erdocio, a tenté d’analyser cette désillusion en ces termes : "On a fait beaucoup trop de fautes, dès qu’ils sont venus dans notre camp, ils ont marqué trois points. On aurait dit des éléphants sur le terrain, on n’arrivait pas à bouger. Je ne sais pas quoi vous dire…" Visiblement très marqué par ce lourd revers, le gaucher, qui a évoqué "un sentiment de honte ", portait sur ses épaules tout le poids d’un échec dont il est pourtant loin d’être responsable.

Si Biarritz a dit adieu à ses espoirs de qualification, c’est avant tout car le club basque s’est écroulé sur la seconde partie de championnat et, force est de constater que le trou d’air qu’a connu le BO est arrivé au moment où de nombreuses incertitudes planaient autour de son avenir. "Ce soir, personne n’a démissionné ou baissé les bras, mais je pense qu’il y a beaucoup de joueurs qui ont des choses en tête. Quand vous êtes au travail et que vous avez des soucis à côté, ça se ressent sur votre job. Pour nous, c’est pareil. Il y a beaucoup de joueurs qui avaient des interrogations, des questions, qui attendaient des réponses. Ça n’aide pas à faire des bons matchs et à se focaliser à 100 % sur notre jeu, notre état d’esprit, a avoué Barnabé Couilloud, qui quittera Biarritz cet été. Une équipe de rugby, ce sont des individualités qui se mettent au service du collectif. Quand une individualité ne va pas, c’est dur de faire en sorte que le collectif aille."

La bascule après Provence

Même si mathématiquement Biarritz peut encore se qualifier, tout le monde est désormais lucide dans les rangs biarrots. "Forcément, il y a quelque chose de cassé, a reconnu le demi de mêlée. Il faut arrêter de se mentir et de se dire "on va y arriver". On a perdu les quatre derniers matchs. J’espère que tout le monde, dans le club, se remet en question." Biarritz avait une équipe pour se mêler à la bataille finale, mais la cascade de blessures, le contexte extra-sportif et les défaillances sur le terrain, que ce soit au niveau d’une conquête trop souvent approximative ou le manque de réalisme criant, n’ont pas permis au BO de décrocher un ticket qualificatif. Tout est sûrement lié. En interne, on estime que la bascule a eu lieu après la claque reçue à Provence, fin février (37-17). Les résultats le confirment puisque, depuis, Biarritz n’a gagné qu’un match. "Je ne vais avoir qu’un seul regret, cette année, confiait Matthew Clarkin vendredi soir. C’est qu’on ne va jamais savoir réellement de quoi ce groupe était capable de faire. Depuis septembre, on bricole, on galère et il y a toujours un truc qui arrive. C’est regrettable pour le groupe, le staff, ceux qui bossent tous les jours. Par rapport aux ambitions de début d’année, c’est un échec. Mais je ne peux pas en vouloir aux joueurs ou au staff. Ils ont donné leur maximum. Il y a un contexte et une réalité qui nous emmènent ici. Il faut qu’on assume et qu’on termine du mieux possible cette saison pour nos supporters et nos partenaires."

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