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Top 14 - Baptiste Serin (Toulon) : "Au début, on n’était pas à fond dans le projet !"

Par Mathias Merlo.
  • Baptiste Serin (Toulon).
    Baptiste Serin (Toulon). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Redevenu l’homme fort de l’équipe varoise, l’international français porte un regard lucide sur les manques du début de saison et le renouveau actuel.

Que s’est-il passé ces derniers mois à Toulon pour voir une telle transformation ?

L’équipe a été dos au mur. On sentait qu’on avait besoin de points en championnat. En Challenge Cup, on se qualifie bien si tu regardes les points. Mais, sur les performances… Tu sens que ça se joue à rien. On a eu des rencontres étriquées face à Zebre et Bath. On s’est remis en question. Le plus important, ça s’est joué sur le travail individuel.

On vous écoute…

Chacun travaille beaucoup plus qu’en début de saison. Ça se ressent. Ça nous a permis d’enclencher une dynamique collective, on a retrouvé de la confiance de manière individuelle et ça a permis aussi d’apporter au collectif. On se sent soutenus également beaucoup plus par les supporters. L’année dernière, on avait fonctionné comme ça un peu plus tard dans l’année. On sent qu’on fait une unité. Il y a un staff, le président, les personnes autour de lui, les salariés du club, les supporters. C’est peut-être le plus difficile mais le plus important, ici, à Toulon : l’unité. On est ensemble. C’est la dynamique qui s’enclenche.

Quel levier avez-vous tiré pour retrouver une dynamique collective ?

On a eu des discussions franches. On a manqué de précision sur de nombreux matchs. On a travaillé beaucoup plus individuellement sur des tâches à notre poste. Il y a une meilleure compréhension avec le staff. On est également plus attentifs sur les vidéos proposées la semaine. Il n’y a pas eu de révolution, mais c’est une somme de petites choses. Personne ne le voit, les gens ne le savent pas, mais le rugby à haut niveau, c’est ça. On a mis les pieds dans le plat pour pointer les choses qui n’allaient pas, c’est resté entre nous. On a mis de côté cette frustration. On s’est remis à penser au petit boulot qui ne se voit pas. Mais rien n’est fait. Face à Lyon, on a souffert pendant trente minutes, on ne voit pas nos qualités en attaque… Et puis d’un coup, on pique. On peut juger le retour au premier plan de l’équipe sur les phases défensives : on montre que l’on a envie de se battre ensemble depuis plusieurs semaines.

Est-ce que ce n’était pas le cas en début de saison ?

(Il coupe) On était en retrait. On a laissé passer beaucoup de choses. Au début, on n’était pas à fond dans le projet ! On était attentistes. On ne faisait pas les efforts de manière individuelle pour enclencher une dynamique positive. Moi, le premier. Vous savez, je ne suis pas le genre à me cacher. Franchement, en début de saison, on se regardait… On voulait que tout soit parfait collectivement, avant de se concentrer sur ce que le joueur pouvait faire de bien Depuis plusieurs semaines, on se concentre sur le joueur, avant de penser au collectif. Quand tu fais les efforts, c’est le collectif qui récolte le fruit. On doit continuer. Mais, surtout, on ne doit pas s’enflammer. On n’a rien gagné. C’est l’humilité qui doit être devant.

Vous évoquez « une meilleure compréhension avec le staff ». Que faut-il en penser ?

C’est plus fluide. Le staff en général nous apporte de la sérénité. C’était tiré par les cheveux au début, et il n’y a pas besoin d’en faire un secret. On doit le dire. C’était tiré par les cheveux collectivement. On n’était pas tous sur la même ligne. Maintenant, il y a une meilleure compréhension de ce que l’on veut faire, et de là où l’on veut aller. Tous les mecs sont à fond dans le projet. Tu sens que les mecs se prennent en main. Et ça, tu pourras leur demander, ça leur enlève un poids. Ils perdent moins de temps, les semaines sont rythmées. Après, il fallait aussi de la patience. Je sais qu’on frustre les gens, que c’est difficile à entendre à Toulon… On avait envie que ça marche directement. Il fallait du temps. Tout le monde a trouvé sa place. De tout en haut jusqu’à tout en bas. Tout est plus clair sur les rôles de chacun. Puis, Mayol… Tu restes au tour d’honneur, c’est blindé ! Tout le monde est à fond derrière nous.

Par rapport à la fin de saison dernière, on sent le groupe moins euphorique et plus serein. Comment l’expliquez-vous ?

On ne se prend pas pour d’autres. Nous sommes loin de ce que nous voulons être et loin d’avoir ce que l’on veut pour cette fin de saison (sourire). Rien n’est fait. On ne doit pas se reposer sur nos lauriers. Quand tu as la dynamique, tu as tout avec toi. Tout va dans le sens de l’équipe par rapport au début. La réussite, on la provoque. On ne l’attend plus, on ne cache plus. L’équipe est devenue beaucoup plus complète en phase offensive : on marque sur première main, en contre-attaque, en maul porté… On a retrouvé une conquête. On progresse, il faut continuer.

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