Baky écrit : le temple de renommée

Par Bakary Meité
  • La chronique de Baky.
    La chronique de Baky. DR - DR
Publié le
Partager :

Dans sa chronique, Bakary Meité revient sur le Hall of Fame organisé par le Rugby Club toulonnais ces derniers jours. 

Vous connaissez le point commun entre Marie José Perec, Alain Prost, David Douillet et Serge Blanco ? Au-delà de leurs incommensurables palmarès, ils font tous partis du Hall of Fame de leurs disciplines respectives. Ils ont été élevés au rang de légendes vivantes dans leur sport. De façon incontestable.

Derrière cet anglicisme, il existe un consensus autour des athlètes nommés pour entrer dans le temple symbolique. La cérémonie, bien réelle, elle, avalise irrécusablement cette admission parmi les plus grands.
Issue de la culture anglo-saxonne elle nous provient d’outre-Atlantique, ou le premier Hall of Fame fut créé en 1900 à New-York.
Le RC Toulon, a décidé de reprendre l’idée à son compte. Et bien lui en a pris. Et quand je vous parlais d’incontestabilité, c’est bien de ça dont il s’agit.

Les deux Marcel, Bodrero et Baillette, Christian Carrère, Éric Champ, Jérôme Gallion, Daniel Herrero, Johnny Wilkinson et Joe Van Niekerk. Inutile de les présenter.
Si l’on peut être chafouin en tant que supporter toulonnais, que l'un de nos protégés manque à l’appel, la présence des susnommés ne souffre, elle, d’aucune résistance.

Déjà, il est bon de rappeler que le Hall of Fame revient de façon périodique. Donc il n’est pas dit que votre joueur préféré n’y fasse pas son entrée dans le futur. Ensuite il répond aussi à des critères d’éligibilité stricts, garantis par le comité de sélection.
L’importance de ce genre de cérémonie, permet de restaurer les mémoires et de lutter ainsi contre l’oukase des vidéos et des réseaux sociaux. Celles qui tournent en boucle quand un joueur réussi un chistéra de 25m. (un ou une, les deux se disent)
Je ne connaissais pas Marcel Baillette. Et son intronisation me permet de le découvrir. Et surtout de ne pas l’oublier au profit de joueurs actuels dont les highlights s’impriment dans la rétine pour peu qu’on ait un abonnement à Canal +.

Aujourd’hui je sais qu’avant la venue de Sonny Bill Williams, il y avait un autre joueur au centre qui parlait aux supporters autant que l’ancien All Black.
Avec ce Hall of Fame, ces noms sont gravés dans le marbre, et correspondent à des époques. Les anciens du jour étaient les enfants d’hier. Et si je m’autorise cette lapalissade, c’est pour bien faire comprendre que si le supporter, âgé de 80 ans aujourd’hui se régale devant l’élégance de Maelan Rabut (formé au RC Massy Essonne, il est toujours bon de le rappeler), minot, il se rappelle avoir vu les courses que j’imagine chaloupés, de Marcel Bodrero. Ce qui a fait de lui, un inconditionnel de Mayol.

En tout état de cause, l’initiative du RCT est à saluer. Et je ne serais pas surpris de voir l’idée reprise par d’autres clubs.
Et s’il existe déjà un Hall of Fame du rugby mondial, la LNR ligue relativement jeune, devrait sans doute s’inspirer des glorieux aînés. « Ce que jeunesse désire, vieillesse l’a en abondance » (proverbe allemand).

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?