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L'édito du lundi : une statue pour Camille

Par Emmanuel Massicard
  • Camille Lopez a été intenable face à Montpellier.
    Camille Lopez a été intenable face à Montpellier. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Sincèrement, l’Aviron peut lui dire merci. Autant qu’au public - merveilleux- de Jean-Dauger. Et autant qu’à Gregory Patat - son fier manager- qui a posé ses principes sur l’héritage laissé par Yannick Bru, avant d’agiter les consciences pour forger l’âme de son groupe. Lui ? C’est Camille. Le Lopez du 64. L’ouvreur débarqué de Clermont cet été pour faire gagner l’Aviron, le porter et, mieux, l’ancrer en Top 14. Au départ, soyons honnêtes, le pari pouvait nous apparaître un peu flou sachant que l’ancien international avait atteint l’âge du Christ et qu’il débarquait chez un promu censé jouer le maintien…


Six mois plus tard, Lopez et son pied (gauche) d’or vient de fêter ses 34 ans, il compte 23 matchs (sur 23, dont 20 titularisations), 95 % de réussite au pied (record du Top 14) et 158 points marqués après son « full house » (1 Essai, 3 pénalités, 3 transformations, 1 drop) du week-end face à Montpellier. Dans son sillage, Bayonne a changé de dimension : invaincu à Jean-Dauger, il s’accroche encore à la qualification et fait trembler les cadors. Ce que nous dit donc Camille, qui brille aujourd’hui en se trouvant très éloigné de ce que fut son monde pendant de longues années ? Simplement une évidence : l’argent ne fait pas forcément le bonheur et il ne fera jamais seul la beauté du rugby (Nicolas Mas en témoigne d’ailleurs dans ce même journal). à Bayonne, Lopez le Souletin renoue avec ses racines et avec cette part de fête attachée au rugby amateur qui l’a si longtemps bercé.

Un supplément d’âme déterminant et c’est, très franchement, ce qui nous fait aimer ce sport où rien n’est jamais écrit à l’avance, comme il se devrait. Ce qui nous dit, encore, Camille ? Le rugby a beau se targuer d’être le plus collectif des sports professionnels, guignant régulièrement les récompenses individuelles, il a toujours été magnifié par les performances individuelles. C’est comme ça et l’on n’y changera rien. Après les Prat, Boniface, Spanghero, Maso, Rives, Blanco, Sella et autres Dusautoir chez nous, il y a aujourd’hui Antoine Dupont qui transforme tout ce qu’il touche en or. Il y a donc aussi Lopez qui, depuis son coin de bonheur, ne sera pas très loin d’hériter d’un de nos Oscars en fin de saison s’il poursuit sur sa lancée avec autant de flamme et d’efficacité.

Rien ne change, on vous dit : les grands joueurs font les grandes équipes, plus encore quand ils sont exposés aux manettes des postes de la charnière. Sur cet air de fête, il faudra certainement de très grands Hastoy, Ntamack et autres Serin pour que les Rochelais, Toulousains ou Toulonnais connaissent à nouveau l’ivresse des sommets européens… Précieux comme Camille ! L’exemple est ici, sous leurs yeux, qui mérite la Une de ce journal, un oscar de la semaine et bien plus encore.

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