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Top 14 - Après la défaite à Perpignan, le Racing n’a pas la gueule d’un top 6

Par Vincent Bissonnet
  • Inconstant au pied, la prestation de Finn Russell résume bien la partition assez brouillon jouée par les Racingmen.
    Inconstant au pied, la prestation de Finn Russell résume bien la partition assez brouillon jouée par les Racingmen. Icon Sport - Icon Sport
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Après avoir mené de huit points, les Franciliens sont repartis «fanny" de Catalogne. Autant que le résultat, la manière a de quoi interpeller...

«Si on joue à ce niveau, on ne pourra pas aller loin.» Si le Racing 92 a souvent manqué de clairvoyance sur la pelouse d’Aimé-Giral, ses hommes ont au moins fait preuve de lucidité dans l’après-match, à l’image des mots de Gaël Fickou. Laurent Travers ne pouvait qu’être d’accord avec son capitaine : «L’Usap a fait ce qu’il fallait pour gagner ce match, on a fait ce qu’il fallait pour le perdre.» Dans leur course aux six premières places, les Franciliens ont laissé échapper des points à leur portée en Catalogne, après avoir compté huit longueurs d’avance au tableau d’affichage.

Par moments, l’armada ciel et blanche a été à la hauteur de son statut et de son pedigree grâce aux fulgurances de Vinaya Habosi ou Nolann Le Garrec. Mais, sur la continuité, ce Racing-là n’avait pas le physique ni la gueule d’un «top 6». «Nous avons été très approximatifs sur l’ensemble, reprend le manager. Il y a eu dix en-avant sur la première période, c’est lié à notre imprécision et à l’engagement que l’on a mis pour avoir le ballon.» Et que dire des trente-et-un plaquages manqués par ses joueurs, trop facilement débordés par les attaques catalanes, que ce soit sur les lancements ou dans le désordre ? Ce n’est pas un hasard si le Racing possède la douzième défense du Top 14, avec seulement sept points de moins concédés que Brive. La conquête non plus n’a pas donné toutes les garanties suffisantes, la mêlée ayant constamment subi l’impact adverse…

Russell en symbole

La prestation de Finn Russell résume, à elle seule, le brouillon assez illisible rendu par le Racing 92. Le talent de l’Écossais lui a permis de briller par moments, comme sur un 50-22 d’école en première période ou sur son service en or pour Baptiste Chouzenoux au retour des vestiaires. Mais ses échecs au pied dans le cyclonique Aimé-Giral - 2/6 dont une pénalité cruciale, face aux perches, juste après l’heure de jeu - et son incapacité à amener de la sérénité dans le second acte ont pesé lourd dans la balance. Sans oublier ses cinq plaquages ratés… L’essai de la 55e minute tient autant à l’audace perpignanaise qu’à sa fébrilité sur un ballon assez anodin réceptionné sur la ligne des cinquante mètres. «Il y a plein de petites erreurs qui se sont accumulées : déjà le joueur que l’on ne plaque pas dans l’en-but (par Donovan Taofifenua et Nolann Le Garrec, N.D.L.R.), puis Finn qui se fait attraper… On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes.»

Sans maîtrise, le talent ne suffit pas : «Avec huit points d’écart, on aurait dû être capable avec notre expérience de poser le jeu.» Il aurait fallu, effectivement. À trois journées de la fin, le Racing 92 est en sursis pour la qualification. Et comme le dit Gaël Fickou, s’il conserve ce niveau, il risque fort de regarder les phases finales depuis le canapé…

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