Abonnés

Top 14 - Ronan O’Gara (Stade rochelais) est une pointure

Par Marc DUZAN
  • Ronan O'Gara en poste à la Rochelle
    Ronan O'Gara en poste à la Rochelle Icon Sport
Publié le
Partager :

Depuis son arrivée au Stade rochelais en 2019, l’Irlandais Ronan O’Gara a métamorphosé le club de Vincent Merling, soudainement devenu "bankable" et machine à gagner…

Ronan O’Gara est un excessif, un fort en gueule, un caractériel. Du temps où il entraînait la défense du Racing 92 (2013-2017), on le côtoya quatre ans durant et si l’on excepte la fois où, vexé qu’on ait pu le confondre avec un vulgaire "coach des buteurs", il nous traita de sombre "idiot", on garde dans l’ensemble un tendre souvenir de l’ancien demi d’ouverture irlandais. Il nous fit par exemple mourir de rire, ce matin de printemps où, à l’entraînement, il menaça violemment Juandré Kruger de représailles, après que le deuxième ligne des Springboks s’en soit pris à Johnny Sexton dans une mêlée ouverte. Inutile de vous dire que passé l’algarade, Laurent Travers, furieux qu’on ait pu découvrir que le groupe ne vivait pas si bien que ça, n’ouvrit plus jamais un entraînement en opposition au public…

Des très longues conversations que l’on eut parfois avec Ronan O’Gara (46 ans) à cette époque, on ne retient pas seulement les "fucking" qu’il semait au gré de son discours, dans un Français pourtant parfait. Non. De ces entretiens qu’il nous accorda plusieurs fois dans les locaux du Plessis-Robinson, on garde en mémoire une hallucinante expertise technique, une empathie que l’on ne soupçonnait pas et, déjà, cette culture de la gagne qu’il insuffle aujourd’hui si bien au Stade rochelais. Quelques mois avant que le club des Hauts-de-Seine ne devienne champion de France à Barcelone (2016), il nous confia par exemple : "Le Racing n’a pas de culture de la gagne. Ce n’est pas un manque de respect vis-à-vis des anciens mais ici, on a seulement gagné le championnat de Pro D2. Ce n’est pas le niveau auquel aspire un tel club, un tel effectif, un tel staff."

Il a fait de La Rochelle une machine à gagner

Il poursuivait, dans un franc-parler qui dénotait déjà dans le microcosme : "Moi, je suis dans le sport pour gagner et je sais quels sacrifices cela suppose. Après avoir perdu mes deux premières finales avec le Munster, j’ai du attendre six ans avant de remporter la Coupe d’Europe. Chez nous, on dit que ce ne sont pas les deux heures d’entraînement qui comptent, mais les vingt-deux suivantes… Cela implique, pour les joueurs, des sacrifices permanents. As-tu fait une séance vidéo supplémentaire ? As-tu été voir les kinés pour te faire masser ? T’es-tu assez étiré ? Ce travail individuel est capital."

Il paraît, oui. Et depuis que Ronan O’Gara, courtisé par le XV de la Rose avant que Steve Borthwick ne succède finalement à Eddie Jones au poste de sélectionneur, a pris en mains le Stade rochelais, celui-ci est devenu une machine à gagner particulièrement séduisante, sur le marché des transferts. L’expertise de son manager y est là aussi pour beaucoup…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?