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Pro D2 : les limites d’un budget trop serré

Par Quentin Put (avec Didier Navarre)
  • Christian Labit quittera son poste  de manager de l'USC à la fin de la saison.
    Christian Labit quittera son poste de manager de l'USC à la fin de la saison. Icon Sport - Icon Sport
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Après une saison sportive délicate, Carcassonne se retrouve à jouer son maintien. Mais c’est parce que les fondations ne sont pas assez solides pour maintenir le club à ce niveau de compétition.

Forcément, à l’heure d’analyser la situation de l’US Carcassonne, de comprendre comment et pourquoi elle se retrouve à jouer son maintien dans une situation assez défavorable, il y a les raisons sportives. Cette saison, le club audois a perdu quatre fois contre les promus, avec un maigre bilan comptable de 3 points, contre 17 la saison dernière contre Narbonne et Bourg-en-Bresse. "En gagnant un ou deux de ces matchs, le maintien serait déjà réglé, regrette le coprésident Frédéric Calamel. Ce sont ces matchs-là qu’il ne faut pas perdre. Si on descend, on pourra considérer que ça s’est joué plus tôt dans la saison."

La gestion des fins de matchs a souvent été destructrice (cf. les rencontres face à Colomiers, Aurillac ou Béziers), ce qu’on peut justifier par le départ de nombreux joueurs leaders. "L’effectif a été un peu amoindri et on a joué de malchance en perdant de nombreux cadres : Agaba pour des raisons de dopage, Nick Grigg pour des raisons familiales…" Mais la fragilité du groupe n’est pas seulement le fruit de la malchance. C’est tout un club qui doit faire depuis de nombreuses années avec des moyens limités. Et c’est ce qui a compromis la place des Audois en Pro D2.

Fin de cycle

Parce que pour l’US Carcassonne, l’état des comptes est bien différent de celui de son adversaire, alors que tous deux vont lutter pour leur maintien. Cela fait plusieurs années que le club est aux extrêmes de sa division. Et c’est ce que déplore Frédéric Calamel : "Pour se maintenir, le club a une nécessité vitale de tenir un budget en adéquation avec le niveau dans lequel il évolue. Pour ça, il a besoin de structures commerciales avec des loges supplémentaires, mais aussi d’infrastructures pour accueillir des supporters supplémentaires. On a le potentiel car notre salon pourrait recevoir 300 à 400 personnes de plus et notre affluence a augmenté en quelques années de près de 2 000 spectateurs en moyenne. Mais on n’a pas de quoi les faire rester après les matchs !" Ce développement pourrait atténuer l’essoufflement des personnes impliquées au club, confrontées à cette situation toujours à la limite. Entraîneur de 2017 à 2013, puis de retour en 2017, Christian Labit vit sa dernière année à l’USC, qu’il a aidée à faire monter depuis la Fédérale 2. Bien qu’il reste au club, Frédéric Calamel va "prendre du recul" et mettre un terme à vingt ans de présidence. "Je reste toujours actionnaire", précise-t-il, avant de conclure : "On a un fonctionnement un peu atypique à Carcassonne, avec un budget inférieur. Mais là, on a atteint nos limites depuis quelques années. Si on n’a pas ces infrastructures, on ne pourra pas développer notre budget, et forcément notre équipe ne pourra pas être performante. Clairement, le club est condamné."

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