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Pro D2 - Carcassonne veut refaire l'exploit comme à Bourg-en-Bresse en 2014

Par Didier Navarre
  • L’ancien Carcassonnais et Montalbanais Joel Koffi revient sur cette victoire audoise lors de l’avant-dernière journée de Pro D2 de 2014. La saison 2023 sera-t-elle un remake ?
    L’ancien Carcassonnais et Montalbanais Joel Koffi revient sur cette victoire audoise lors de l’avant-dernière journée de Pro D2 de 2014. La saison 2023 sera-t-elle un remake ? - Stéphanie Biscaye
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Le 3 mai 2014, l’USC était dans la même situation lors de son déplacement à Bourg-en-Bresse. Ce jour-là, elle avait remporté ce match capital et assuré son maintien en Pro D2. ancien joueur de Montauban et de l’USC, Joel Koffi se souvient.

À ma gauche, Montauban quatorzième au classement, cinquante points au compteur, à ma droite Carcassonne, quinzième avec un capital de quarante-six unités, deux équipes qui jouent ce soir, leur avenir en Pro D2. Après treize participations consécutives au sein de ce second échelon professionnel, l’USC a vécu une situation semblable à celle-ci. Il faut remonter très exactement à l’exercice 2014.

Cette année-là, Christian Labit manageait Provence Rugby en Fédérale 1, Mathieu Cidre était responsable du centre de formation de l’USC, Aurélien Cologni était manager de Lézignan XIII et Jean-Marc Aué avait mis le rugby entre parenthèses. À l’époque, il était gérant d’une brasserie à Gaillac, le bistr’Aué. Le 3 mai de cette année-là, l’équipe fanion était managée par Christian Gajan épaulé dans cette tâche par Alexandre Jaffrés et Philippe Guicherd. Dans l’après-midi, elle doit livrer un match décisif pour le maintien à Bourg-en-Bresse. La règle du jeu est simple : le vainqueur prolonge son bail en Pro D2 alors que le vaincu est automatiquement relégué en Fédérale 1.

"Malgré notre place critique au classement, nous étions bien psychologiquement"

Ancien joueur de Montauban et joueur emblématique de l’USC de 2010 à 2021, le flanker, Joel Koffi revient sur cette rencontre à quitte ou double. "Un peu comme l’équipe actuelle, nous avions bêtement laissé échapper des points en route. J’ai le souvenir qu’avant la trêve, nous avions perdu justement face à Bourg-en-Bresse (17-19, N.D.L.R.) à Albert-Domec. Une défaite qui nous avait relégués dans le fond du classement. Tout au long de la saison, nous étions passés par des moments difficiles. Mais en fin de parcours, nous étions sur une dynamique positive. Malgré notre place critique au classement et l’enjeu de la rencontre, nous étions psychologiquement bien. Nous étions confiants pour ce déplacement, j’ai le souvenir que nous étions partis la veille. Une fois arrivés au stade, nous avons découvert le fameux stade Verchère lequel était comble et le public assez hostile. Une tribune proche de la pelouse était particulièrement bruyante. Paradoxalement cette ambiance électrique, nous a plus motivés que déstabilisés. La preuve, on s’est imposés avec en prime, le point du bonus offensif. Après la rencontre, la pression est retombée, on est allés fêter la victoire dans le centre-ville de Bourg."

Cet après-midi-là sur l’herbe de Marcel- Verchère, l’ailier, Thierry Brana inaugure le tableau d’affichage. Ensuite sur l’autre aile, Benoit Lazarotto plante deux banderilles, l’ouvreur Gilles Bosch conforte un peu plus l’avance audoise. En fin de rencontre, le capitaine Emmanuel Etien porte le coup de grâce. Quant aux buteurs, Julien Seron et Gilles Bosch, ils donnent un peu plus d’ampleur à la victoire carcassonnaise (32-23). Une semaine après, l’USC conclut sa saison à Albert-Domec par une flatteuse victoire aux dépens d’Albi (43-31) laissant les deux places de relégables à Auch et Bourg-en-Bresse. Et si ce soir à Sapiac, l’équipe de Pierre Aguillon refaisait Bourg-en-Bresse 2014 ? Elle n’a pas la faveur du pronostic, mais impossible n’est pas carcassonnais.

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