Pro D2 - Fabien Gengenbacher (Grenoble) : "S’offrir un quart à domicile contre Vannes"

Après onze matchs consécutifs, vous avez bénéficié de plusieurs jours off la semaine dernière. Vous n’en aviez plus l’habitude…

Oui, ça a fait presque drôle (rires). Disons que ça a permis de souffler, et surtout de régénérer les organismes et les têtes pour revenir à l’entraînement avec de l’enthousiasme, ce qui est essentiel à cet instant de la saison.

Vous sortez d’une deuxième mi-temps calvaire à Nevers, marquée par quatre cartons jaunes. Faut-il la considérer comme la mi-temps de trop et la jeter aux oubliettes, ou y avait-il malgré tout quelque chose à en retenir ?

Sur le contenu, on n’allait pas garder grand-chose d’une mi-temps où nous avons évolué à onze contre quinze… Ce qu’il faut retenir, par contre, et ce sur quoi on doit travailler et capitaliser, c’est sur notre capacité à gérer nos émotions dans ce genre de match, parce qu’on a bien vu ce que cela peut très rapidement coûter.

Ce manque de maîtrise vous inquiète-t-il, à l’aube des matchs couperets ?

Honnêtement, sur l’ensemble de la saison, je dirais que notre discipline n’a pas été un problème pendant 80 % du temps. Pendant notre période d’invincibilité de trois mois, nous avons tourné à moins de dix fautes par match, ce qui était plutôt très bien. En revanche, il y a des périodes où nous avons perdu le fil, et sur nos quatre derniers matchs il faut bien reconnaître que nous sommes passés à côté à trois reprises. Est-ce dû à la fatigue, à l’enchaînement des matchs, à d’autres facteurs ? Ce qui est certain, c’est que l’on doit réagir. C’est pour cela que nous avons demandé à un intervenant de nous accompagner cette semaine, pour nous donner des clés avant les gros matchs à venir.

C’est à Biarritz que vous vous étiez réunis, à l’été 2021, avec Nicolas Nadau et Arnaud Héguy, pour écrire la version 1 de votre projet de jeu. Ce rendez-vous en prend-il un tour symbolique ?

Oui… C’est surtout par apport à notre progression qu’on mesure le chemin parcouru. On sait surtout les efforts auxquels on doit encore consentir pour y arriver, et ça commence dès ce week-end à Biarritz.

Un adversaire qui traverse un contexte particulier…

C’est sûr que le contexte biarrot est très particulier, mais on est bien placé pour savoir que ce genre de contexte peut aussi servir à se resserrer. Les Biarrots sont des compétiteurs et pour leur dernier match de la saison à domicile, ils auront forcément à cœur de terminer sur une bonne note, pour eux, pour leur équipe. Mais ce contexte les concerne : nous, on ne souhaite se focaliser que sur notre propre performance.

En ce qui vous concerne, après plusieurs mois troublés pendant lesquels votre groupe s’est soudé, le FCG a retrouvé une stabilité. Votre discours en a-t-il évolué ?

Non. Avec le groupe, nous nous sommes fixé un objectif lors de notre stage de pré-saison à Val d’Isère, que nous n’avons jamais perdu de vue cette saison malgré tout ce qui a pu se passer. On a l’opportunité d’y arriver en négociant bien ces deux derniers matchs, ça ne passera que par nos propres performances. Pour cela, on sait que les moindres détails vont compter, et on a mis en éveil les joueurs à ce sujet. Cette chance d’atteindre leurs objectifs, ils se la sont donnée, à eux de tout faire à Biarritz pour s’offrir un véritable quart de finale au stade des Alpes contre Vannes.