Pro D2 - La der' d'Andrew Chauveau avec Massy face à Oyonnax

Dans cet espace entre deux mondes dans lequel Massy voyage aujourd’hui, entre la fin de l’aventure de ce groupe champion de France de la Nationale coulé en Pro D2, et le montage de l’équipe de la saison prochaine, ce dernier match à domicile en Pro D2 servira de pot de départ à quelques historiques. Au premier rang desquels Andrew Chauveau, le capitaine de cette équipe, qui rejoindra la saison prochaine le Bassin d’Arcachon après neuf années de bons et loyaux services en Ile-de-France.

Avec derrière lui cinq saisons de Pro D2, deux montées et trois descentes à son actif, le deuxième ligne a décidé de tirer sa révérence pour suivre un choix de nouvelle vie à l’endroit de sa jeunesse. "Avec la joie que cela procure de choisir son avenir, et aussi le gros pincement au cœur de finir mon passage là où j’ai construit ma carrière, dit-il. Ce match sera forcément particulier, même si je ne parviens pas à le réaliser. Et finir contre Oyonnax, face à ce qui se fait de mieux dans la division, est aussi un moment particulier."

Avec à ses côtés le troisième ligne Max Danton et le talonneur Randy Grelleaud, deux autres historiques, des enfants du club, non conservés, qui n’ont pas trop joué cette saison mais qui seront titularisés pour l’occasion, avec l’ouvreur Massimo Ortolan, un autre enfant du club, qui s’envolera vers Vannes en compagnie du troisième ligne Jean-Maurice Deccuber, cette équipe des "adieux" fera son dernier tour de piste contre un leader en pleine recherche de sensation.

"Symboliquement, c’est chouette"

Si le staff oyonnaxien avait envoyé onze espoirs à Aurillac afin de préserver l’énergie de ses cadres en cette fin de saison, il alignera à Massy après la semaine de coupure, une formation beaucoup plus expérimentée en préparation de ses échéances finales. Le dernier du championnat tenant un verre à la main, contre le leader en pleine reprise de concentration, qui finira la phase préliminaire à domicile contre Angoulême, ce match offrira une opposition assez singulière dans sa forme. "Symboliquement, c’est assez chouette de finir là-dessus, dit l’entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Dimartino. Nous voulions absolument mettre sur le terrain des joueurs qui ne seront plus là et qui méritent qu’on les distingue. Pouvoir le faire contre Oyonnax rehausse la qualité de ce moment." "C’est un dernier beau défi à relever", apprécie Julien Maréchal, l’entraîneur des avants, qui lui aussi fera sa dernière sur le banc de Ladoumègue, avant d’occuper au club la saison prochaine un poste dans l’encadrement administratif et commercial.

Et de quel poids pèseront ces considérations affectives face à l’ogre du championnat ? Les Massicois ont fini par relever la tête, en s’imposant à Béziers lors de la dernière journée (19-24). Sans rien à défendre ce jour-là si ce n’est la dignité collective de leur groupe qui en a bavé, les Franciliens avaient réussi à mettre un terme à leur mauvaise série des huit défaites consécutives, qui les a condamnés. La saison est longue pour eux, mais ils n’ont pas démissionné. Avant de se positionner derrière le bar pour servir leurs supporters, comme il est de coutume à Massy les jours de clôture de championnat, les joueurs franciliens tenteront une dernière fois de prouver leur valeur contre ce qui se fait de mieux dans la division.