Fabien Galthié, Serge Blanco, Bernard Laporte... Les hommages à Bernard Lapasset se multiplient

Par Rugbyrama
  • Bernard Lapasset en compagnie de Jo Maso et de Pierre Camou
    Bernard Lapasset en compagnie de Jo Maso et de Pierre Camou Fred Porcu / Icon Sport - Fred Porcu / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Ce mardi soir, l'ancien président de la FFR Bernard Lapasset s'éteignait à l'âge de 75 ans. Il fut un homme qui aura marqué de sa patte le rugby français. C'est en toute logique que différentes personnalités du sport français lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux.

Après une riche carrière de dirigeant au sein du rugby français et international, Bernard Lapasset a disparu ce mardi soir, à l'âge de 75 ans. Ancien président de la Fédération Française de Rugby et de l’International Board (futur World Rugby), celui qui souffrait de la maladie d'Alzheimer a profondément marqué les esprits et les cœurs. C'est pour cela que dès l'annonce de son décès, les réactions se sont multipliées sur les réseaux sociaux, afin que chacun puisse lui rendre un hommage personnel. Anciens joueurs, dirigeants ou hommes politiques, tous ont eu une pensée sincère pour Lapasset, qui a notamment fortement contribué ces dernières années au dossier de candidature de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques 2024. 

⚫️La FFR est profondément attristée par le décès de Bernard Lapasset, un dirigeant éminent du sport français des dernières décennies. Nous souhaitons exprimer nos plus sincères condoléances à sa famille, ses proches et à tous ceux qui ont été touchés par cette perte.…

— France Rugby (@FranceRugby) May 3, 2023

Tony Estanguet, Julien Pierre, Max Guazzini, Amélie Oudéa-Castéra ont notamment eu un mot pour lui.

Triste d'apprendre la disparition de Bernard Lapasset, une figure emblématique du rugby français. Son impact sur le rugby restera gravé dans l'histoire. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches.

— Fabien Galthié (@FGalthie) May 3, 2023

 

Le fondateur de Paris 2024 s’est éteint hier. Bernard Lapasset était un dirigeant sportif hors norme. Epicurien, altruiste et bienveillant, je mesure la chance que j’ai eue de grandir à ses côtés. Sa disparition est une perte immense. Je pense très fort à sa famille

— Tony Estanguet - OLY (@TonyEstanguet) May 3, 2023

 

  • Bernard Laporte, ancien sélectionneur du XV de France sous la présidence de Bernard Lapasset

Un président visionnaire

"J'ai œuvré pendant huit ans en équipe de France sous sa direction. C'est lui qui m'avait choisi donc j'ai toujours eu cette reconnaissance et ce respect. Après, j'ai découvert l'homme. On s'entendait vraiment bien. Il a énormément servi le rugby Il a avait initié notamment la création du Centre national du Rugby à Linas-Marcoussis. C'était un grand président, ambitieux et visionnaire. Je me souviens quand Max Guazzini, mon président au Stade français, m'a appelé. Bernard Lapasset l'avait d'abord appelé pour lui dire qu'il allait certainement lui prendre son entraîneur. A l'époque, cela arrivait en plein milieu de la saison. Max m'a dit que j'allais certainement recevoir un coup de téléphone du président de la fédération. Après le mondial en Australie, avec Jo Maso et Jean Dunyach, il a fait partie des gens qui m'ont convaincu de rester à la tête de l'équipe de France. Je pensais que quatre à la tête des Bleus était suffisant mais il a vraiment insisté et c'était un grand signe de confiance."

Triste nouvelle d'apprendre le décès de Bernard Lapasset. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches. Bernard a été un grand homme pour le rugby, et son héritage sera éternel. Merci pour tout ce que tu as fait, Bernard. Tu vas nous manquer.

— Bernard Laporte (@BernardLaporte_) May 3, 2023

 

  • Pierre-Yves Revol, président du Castres olympique, ex-président de la LNR

Il ne recherchait pas la lumière, mais l'efficacité et la concorde

"Bernard Lapasset a été un President de la FFR loyal, courageux et novateur. À l'occasion de l'avènement du rugby professionnel, nous avons beaucoup travaillé ensemble et sans être toujours d'accord, nous avons mis en place de nouvelles structures dans le cadre de rapports toujours loyaux et respectueux. Le rugby lui doit beaucoup et notamment son intégration aux JO par le biais du rugby à 7. C'était un grand serviteur et un grand travailleur qui ne recherchait pas la lumière, mais l'efficacité et la concorde. J'adresse une pensée proche pour toute sa famille."

Bernard Lapasset était une figure emblématique du rugby et sa disparition est une grande perte pour notre sport. En tant que joueur, dirigeant et ambassadeur, il a laissé une empreinte indélébile sur le rugby français et international.
Mes pensées vont à sa famille et à ses…

— Raphaël Ibañez (@Ibanez_Raphael) May 3, 2023

 

Triste d’apprendre le décès de Bernard Lapasset. Il a été un grand président du rugby français et du rugby mondial. Quand je suis devenu président du Stade Français il a toujours été bienveillant avec moi et il m’a beaucoup aidé. Toutes mes pensées à sa famille. pic.twitter.com/ARTKAZNPBP

— Max Guazzini (@MaxGuazzini) May 2, 2023

 

Pilier de la candidature ?? à l'accueil des #JOP2024, grand dirigeant du rugby mondial…la France perd avec le décès de Bernard Lapasset un grand amoureux du sport et l’un de ses meilleurs ambassadeurs historiques. Toutes mes condoléances vont à sa famille, ses proches, ses amis. pic.twitter.com/GtJ5yfJlWL

— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) May 3, 2023

Bernard Lapasset était une figure emblématique du rugby et sa disparition est une grande perte pour notre sport. En tant que joueur, dirigeant et ambassadeur, il a laissé une empreinte indélébile sur le rugby français et international.
Mes pensées vont à sa famille et à ses…

— Raphaël Ibañez (@Ibanez_Raphael) May 3, 2023

 

C’est un grand monsieur du rugby qui vient de nous quitter. Un dirigeant qui a marqué son époque et transformé le rugby français en l’ouvrant au professionnalisme. https://t.co/us5WLjfEWX

— Massicard Emmanuel (@emassicard) May 2, 2023

Avec la disparition de Bernard Lapasset nous perdons un grand président du rugby français, du rugby mondial et du sport français.
Toutes mes pensées à sa famille.

— Julien Pierre (@JulienPierre4) May 3, 2023

 

  • Jo Maso (ancien manager du XV de France)

Un président humain et un grand serviteur du rugby français

Jean Dunyach m’a appelé mardi soir pour me faire part de la nouvelle, et le moins que l’on puisse dire est que nous étions tous les deux très tristes. Bernard Lapasset était un homme magnifique, un président extraordinaire, humain, qui était très proche de l’équipe de France et de ses joueurs. En tout, il allait vite. C’est surtout quelqu’un qui parlait couramment, ce qui lui a permis d’effectuer la carrière que l’on sait à l’international, où il a fait rayonner le rugby français. Depuis quelque années et le début de sa maladie, on savait bien qu’il déclinait. Jean Dunyach m’avait d’ailleur dit : « Ne l’appelle plus, ce n’est pas la peine, il ne te reconnaîtra pas. » J’imagine que cela a été très dur pour tous es proches, pour qui j’ai une immense pensée. Mais ce n’est évidemment pas ce que l’on doit garder de lui, au contraire. j’en conserve avant tout l’image d’un président très proche de ses joueurs, qu’il connaissait tous sans la moindre exception, et surtout de ses sélectionneurs qu’il mettait un point d’honneur à choisir personnellement. C’est pour cela que, par la suite, il était particulièrement protecteur et bienveillant. Nous avons passé 16 ans de vie commune auprès du XV de France et je n’en ai que des souvenirs merveilleux tant il trouvait des solutions rapides à tous nos problèmes. Cette équipe de France lui tenait tellement à coeur… Après chaque rencontre, le rituel était le même : il tenait à dîner avec nous, pour partager les bons comme les mauvais moments. C’est un grand homme, un grand personnage, un grand serviteur du rugby français qui s’en est allé. Partout où nous allions dans le monde, chez les Britanniques comme en Nouvelle-Zélande, Bernard Lapasset était reconnu et apprécié, et pas seulement pour son travail à World Rugby. Je l’aimais beaucoup et il va beaucoup nous manquer.

  • Jean Dunyach (ancien vice-président de la FFR)

Il savait anticiper les conséquences de toutes ses décisions

J’ai pu côtoyer de près le grand travailleur qu’il était, qui dégageait des valeurs de franchise, de droiture et d’amitié. Ce qui facilitait beaucoup de choses… Mais surtout, il était remarquablement intelligent. La grande force de Bernard, c’est qu’il savait anticiper les conséquences de toutes ses décisions, et surtout les problèmes qu’elles pouvaient créer, qu’il arrivait là encore à anticiper pour y trouver des solutions. Malgré ses succès à l’international, c’était un homme de terrain. Il n’aimait rien tant que le rugby des villages. Mais il ne faisait pas que le dire ou le penser, il aimait vraiment aller sur des petits matchs, souvent incognito. Nous avons partagé plus de quinze ans de tournées au out du mone ensemble… On a évidemment connu beaucoup de moments privlégiés avec les différents staffs et les différents joueurs qui se sont succédés sous le maillot bleu. Beaucoup trop, en tout cas, pour en citer un seul. Ce que je peux vous dire, c’est qu’auprès de tous, Bernard Lapasset a été d’une grande bienveillance et a apporté autant d’affection que de respect. Je pense que c’était réciproque.

  • Alain Doucet, président de la Ligue Occitanie, ancien secrétaire général de la FFR

Une obstination courageuse

Plein de souvenirs me reviennent en mémoire. Mais les souvenirs, c’est dangereux, ça met la tête à l’envers. Il y eut mes premiers pas d’élu fédéral, le début du professionnalisme, la création du CNR à Marcoussis, l’obtention de la Coupe du Monde en 2007. Nous étions voisins, je connaissais ses parents, ses enfants. J’ai fini par avoir des relations affectives avec lui. Je retiens son intelligence, sa clairvoyance mais surtout son obstination courageuse. Il croyait en ce qu’il faisait et il allait au bout de ses idées. Croyez-moi, le retour du rugby aux JO, la création du CNR, ce n’était pas gagné d’avance. Le passage au professionnalisme fut le moment le plus délicat. Il ne savait pas trop ce que ça allait donner. Il y eut des batailles épiques en Comité Directeur avec la CNRE, l’ancêtre de la Ligue Nationale de Rugby. Quand la Ligue s’est créée, il a toujours défendu les intérêts de la FFR, à travers l’article 9 notamment pour préserver les équipes nationales. Je pense qu’à sa place, d’autres se seraient couchés. On se rend compte aujourd’hui de sa valeur. Pour ceux qui ne le connaissaient pas, il pouvait apparaître un peu autoritaire, froid et distant alors que c’était un père et un ami très chaleureux.

  • Jean-François Tordo, ancien capitaine du XV de France, ancien joueur de Nice, Toulon et Bourgoin-Jallieu

On se comprenait sur beaucoup de choses

Avec Bernard Lapasset, nous nous comprenions sur beaucoup de choses. Il était sensible, comme moi à l’environnement. Je pense que nous avons été la première association sportive à mettre ce genre de mesures en place. Il avait mis en place plusieurs projets qui me tenaient à cœur. Sur un plan plus sportif, je sais qu’il avait soutenu la volonté de Pierre Berbizier de me nommer capitaine du XV de France, peut-être parce qu’il ne cherchait pas forcément le meilleur joueur mais qu’il regardait l’homme, mon ADN de talonneur à laquelle il était sensible.

Serge Blanco (ancien président de la Ligue Nationale de Rugby)

"C’était un précurseur"

"Avant tout, comprenez une chose : nous n’étions pas des adversaires mais des amis avant tout, et nous le sommes resté jusqu’au bout. Simplement, chacun défendait son bifteck : lui pour la fédé, moi pour les clubs pros et la ligue. Sans ce tandem et ces projets distincts peut-être que le rugby français aurait stagné… Au final, Bernard aura été à l’initiative de beaucoup de choses, en tant que président de la FFR, à la tête de World Rugby ou même au niveau du CIO : le passage au professionnalisme (1995), la Coupe du monde en France (2007), le retour du rugby dans le giron olympique (2016) et, enfin, la candidature victoire de Paris pour l’organisation des JO de 2024. Sans oublier, la création du Centre national du rugby à Linas-Marcoussis. Oui, c’était un précurseur. Il avait compris qu’il fallait changer les choses, faire bouger la fédé et doter le rugby français de structures sportives dignes de ce nom. Tout au long de sa carrière, il s’est montré d’une grande habileté. Mais, au-delà de ce parcours si riche, je retiens surtout l’homme et sa gentillesse. C’était un mec bien."

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