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Pro D2 - Vannes : la montagne, ça vous gagne

Par Didier LE PALLEC
  • Nathanael HULLEU, Leon BOULIER, Francisco GORRISSEN, et Alexandre GOUAUX.
    Nathanael HULLEU, Leon BOULIER, Francisco GORRISSEN, et Alexandre GOUAUX. Icon Sport
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Avec ses huit victoires consécutives, le RCV apparaît, avec Nevers, comme l’équipe que personne ne veut combattre en phase finale. Le déplacement à Grenoble prend alors l’allure d’un quitte ou double pour les Bretons.

Dans ses rêves les plus fous, le supporter vannetais se plaît à croire en une victoire bonifiée de ses protégés à Grenoble. Imaginez, un instant, un tel scénario. Vannes devancerait alors son adversaire d’un soir de deux points, laisserait Agen au mieux à trois unités, et se retrouverait à égalité avec Nevers en cas de victoire bonifiée devant Montauban… La troisième place se jouerait alors entre Vannes, Nevers et Mont-de-Marsan, sauf si les Landais s’offrent les Normands de Rouen avec bonus (un scénario plausible). À chacun ses espérances et ses regrets. Dans tous les cas de figure, le RC Vannes se doit, pour décrocher une demi-finale à la Rabine, de s’imposer avec bonus tant qu’à faire ! Sachons raison garder, les pieds sur terre et conservons le bon sens paysan comme on dit chez nous !

À l’assaut des Alpes !

On ne fera croire à personne que le RC Vannes part avec la faveur du pronostic dans un rendez-vous qui s’apparente à ce que peut être l’assaut d’une montagne. Dans une rencontre comme celle-là, les compteurs sont remis à zéro et ils le seront plus encore lors des matchs de phase finale, quels qu’en soient les protagonistes. Accordons néanmoins une bonne dose de crédit à cette formation qui a déjoué finalement tous les pronostics sur les huit dernières journées de compétition. Car globalement, sur l’ensemble de son parcours, le RC Vannes mérite d’être dans ce dernier cercle.

Tout au long de son exercice sa place oscilla entre la troisième et la huitième, même s’il y eut une place de leader (6e journée) et deux de onzième (3e et 21e journées).

Certes, nous n’avons pas toujours été tendres avec ce collectif capable de renverser des situations, mais aussi capable d’oublier les fondamentaux, alors que son jeu est jugé par ses pairs comme parfois minimaliste et assez basique. Mais doit-on en demander plus alors même que l’enjeu a autant d’importance ? Suffisant pour inhiber les esprits et les intentions. Le match à ne pas rater, c’est bien souvent le plus difficile avec une pression qui enveloppe tout, jusqu’à faire déjouer les acteurs les plus aguerris.

Les choses seraient plus faciles si le RC Vannes avait les coudées franches pour ce dernier match de la saison régulière. Ce qui n’est pas le cas. Le club breton peut même être considéré en ballottage défavorable pour une accession directe en demi-finale, accusant trois points de retard sur son adversaire d’un soir. Et un point par rapport aux Landais de Mont-de-Marsan. Et aucun d’entre eux ne sera disposé à jeter le manche après la cognée, après ce dernier match de championnat. Être si près du bonheur se suffit à lui-même pour ne pas avoir de regrets…

Vous êtes hors-jeu !

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