Pro D2 - Grenoble est enfin en demi-finale !

Est-il vraiment une surprise de voir le FCG, plus gros budget de Pro D2, se qualifier directement pour les demi-finales en compagnie d’Oyonnax ? Eh si, tout de même… Parce que la saison des Isérois n’a évidemment pas été de tout repos, marquée par de nombreux remous en interne liés à des difficultés financières et ce fameux retrait de trois points par la CCCP, dont les joueurs ont malgré tout su s’affranchir. "Cette fois, on peut vraiment dire que cette histoire est derrière nous, savourait le capitaine Steeve Blanc-Mappaz. L’emporter contre Vannes, c’était la seule façon de clore ce chapitre car si on avait perdu et qu’on s’était retrouvé à la cinquième place, ces trois points, c’est forcément quelque chose que nous aurions ruminé."

Heureusement, grâce aux "90 points acquis sur le terrain" salués par le manager Fabien Gengenbacher, le FCG n’a désormais plus aucun regret à nourrir, et peut désormais se pencher avec sérénité vers les demi-finales, son avenir financier semblant désormais assuré depuis le retour de Patrick Goffi et l’augmentation de capital menée par les actionnaires. De quoi envisager l’avenir en grand, et se projeter sur le meilleur des scenarii ? Futur président salarié du club, Gengenbacher l’assumait totalement. "Pour viser le titre et la montée, bien sûr qu’on est prêt, avançait l’actuel manager. Lorsque je suis arrivé il y a un an et demi, j’avais posé un projet sur trois ans. L’objectif de la première saison, c’était de toucher le top 6. La saison a été plus difficile que prévu mais elle a permis de créer un vécu commun, qui nous a permis d’aller chercher une qualification directe en depuis en 23 mois. Je suis fier du travail qui a été réalisé avec ces mecs, et on va encore y mettre beaucoup d’énergie car on a désormais tous à cœur d’aller au bout."

Qadiri : "c’est pourquoi on joue au rugby"

Et tout un peuple derrière son équipe, avec lequel il a retrouvé une totale communion. Les 16 000 spectateurs présents pour cette dernière journée au stade des Alpes se trouvant évidemment l’augure d’un stade plus rempli encore le 20 mai, pour une soirée de gala en prime time. "Quand on voit le public qui nous envoie toute sa force en amont du match, c’est aussi pourquoi on joue au rugby, savourait l’ailier Karim Qadiri. Partager ces moments forts avec les supporters, c’était incroyable. Le stade était presque plein, j’espère revivre ce genre de match beaucoup, beaucoup de fois, et cela dès la prochaine demi-finale." Et tant pis, dès lors, si tout ne fut pas pleinement abouti sur le plan sportif, à l’image d’une deuxième mi-temps en roue libre. "Sur la deuxième mi-temps, nous avons été davantage dans la gestion, convenait Blanc-Mappaz. C’est notamment pour ça qu’on a pris à plusieurs reprises les points au pied, histoire de garder une petite marge." "Après ce match, il y a des choses à revoir, c’est clair, prolongeait Gengenbacher. On va se reposer jusqu’à mercredi et ensuite, on va revenir sur notre performance. Avec le staff, on avait d’ailleurs anticipé nos axes de travail. L’avantage de ne pas connaître notre adversaire, c’est de se focaliser sur nous."

Car plus que jamais, l’unique ennemi de ce FCG qui tourne enfin à plein régime ne semble être que lui-même…