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Pro D2 - Marco Pinto-Ferrer, le bouillant éternel de Béziers

Par Rémy Rugiero
  • Marco Pinto-Ferrer part à la retraite sur une victoire face à Agen.
    Marco Pinto-Ferrer part à la retraite sur une victoire face à Agen. Icon Sport - Icon Sport
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Le talonneur biterrois, Marco Pinto-Ferrer, tire sa révérence. Après onze saisons passées au club, l’international espagnol prend sa retraite à l’image d’un club qui tourne une page.

Les yeux rougis par l’émotion, le corps ciselé d’éraflures, le cœur gros qui venait de battre la chamade après la cérémonie de départ, Marco Pinto-Ferrer s’était présenté pour donner sa dernière version. Après un match maîtrisé de bout en bout face au SUA, il était temps de s’accorder quelques minutes de répit avant d’embrasser la fête qui se devait autour de ses proches venus en masse. La voix un peu tremblante, pas une habitude chez lui, les mots commencent à jaillir : "Finir comme cela, sur une victoire, je ne pouvais pas rêver mieux. Je pars heureux." Mais tâchons d’entrer dans les entrailles d’un garçon au cuirassé épais qui ne s’est jamais véritablement épanché : "J’ai disputé onze saisons à Béziers, j’ai tout donné et parfois ça tournait plus ou moins à mon avantage. Ce club me ressemble, mais on a joué avec nos moyens. Et à Béziers, tu peux perdre chez toi contre le dernier, et puis en passer 40 à un qualifiable le lendemain ou presque. J’espère que cela servira d’expérience pour la suite."

Près de 200 rencontres en Pro D2 avec l’ASBH plus tard, le joueur prend conscience de l’arrêt. Brutal, et toujours délicat à appréhender : "Depuis l’an passé, je savais que c’était ma dernière. Je ne désire pas jouer pour un autre club de toute façon. J’ai commencé à comprendre que c’était fini durant la semaine lors d’un repas familial. J’ai pris un petit coup derrière la tête et je me suis rendu à l’évidence." Pinto-Ferrer, l’homme laisse place à sa sensibilité comme préalable d’un crépuscule de sa carrière.

Authentique, à tous points

Réputé pour son agressivité naturelle, sa débauche d’énergie lui a valu quelques problèmes de discipline. Loin d’être le pire de la catégorie, mais le talonneur ne trichait pas quand il fallait nettoyer un ruck ou s’expliquer autrement pour faire respecter le blason. Maladroitement aussi, lui qui fut souvent catalogué d’excessif alors qu’il reconnaissait volontiers ses torts. Mais un tel engagement est souvent précieux, et l’international Espagnol fut l’une des pierres essentielles au bon comportement des Biterrois quand le contexte s’y prêtait.

Un rapport parfois complexe avec son public exigeant mais entouré de passion comme il le décline : "Dans les bons comme dans les mauvais moments, je n’oublierai pas les supporters. Particulièrement avec moi. Je n’oublie pas les bénévoles et les gens de l’ombre qui ont ouvré pour nous, c’est inestimable." Pinto-Ferrer, l’homme qui ne laissera jamais indifférent. Et c’était déjà beaucoup.

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