Top 14 - Le K-O de Mattéo Rodor plombe Perpignan face à Lyon

"Les montagnes russes, c’est bien quand on termine en haut. Mais quand on est dans le bas, c’est plus compliqué. Passer d’une potentielle victoire à une défaite à zéro point, surtout quand on apprend la victoire de Brive quelques minutes plus tard, c’est très dur…" Difficile de mieux résumer qu’en ces quelques mots signés Patrick Arlettaz les pensées qui inondaient le camp catalan, au bout de cet improbable scenario qui – un peu comme à Clermont – vit les Usapistes passer tout près pour au final rentrer fanny en Catalogne, malgré de superbes intentions de jeu et plusieurs mouvements de grande envergure.

"Je suis très frustré et surtout très triste pour les jeunes qui étaient dans l’équipe, regrettait Mathieu Acebès, capitaine courage. Depuis le début de la semaine, j’y croyais. On s’était dit qu’il faudrait être dans le match à la mi-temps, et on y était malgré trois essais encaissés. On avait réalisé une deuxième période presque parfaite, mais voilà : en trois minutes, on commet deux erreurs qui nous font repartir sans rien…"

Apprendre à gagner "petit bras" ?

Deux erreurs ? Certes. Mais un fait de jeu eut aussi son importance, à savoir la sortie sur commotion de Mattéo Rodor après un plaquage du Lyonnais Allen, qui s’en tira à (très) bon compte sans même une petite pénalité… "C’est sûr qu’on pensait qu’il y aurait a minima pénalité pour nous sur le coup, qui aurait pu nous faire passer à +7, soufflait Patrick Arlettaz. Et il est aussi probable que Mattéo nous a manqué sur la fin. Après un début de match difficile, il s’était repris et avait très bien géré la deuxième mi-temps. Forcément, j’aurais aimé l’avoir sur le terrain jusqu’au bout."

D’autant plus que c’est son remplaçant, le tout jeune Alexandre Perez, qui fut intercepté sur son premier ballon ou presque par Baptiste Couilloud… "Jamais je ne me permettrai de stigmatiser une erreur individuelle, coupait Acébès. Des erreurs, on en commet tous." "C’est aussi une question de gestion collective, regrettait Arlettaz. On a aurait probablement eu intérêt jouer davantage petit bras. On dévie la touche plutôt qu’enclencher un maul, on joue après le 10 plutôt que rester au près… Ce sont des petites erreurs, mais ça fait une grosse différence." Surtout lorsqu’elles sont récurrentes… On se souvient en effet qu’à Clermont, encore, c’était déjà une interception de Delguy qui avait privé l’Usap d’un bonus mérité. En espérant que ces points qui manqueront au moment du décompte final ne feront pas une cruelle différence… N.Z.