Abonnés

Top 14 - Brive - Castres : Jeremy Davidson peut couler son ancien club

Par David BOURNIQUEL
  • Jeremy Davidson sera dans une position particulière samedi. Avec le club de Castres qu’il dirige depuis février, il aura l’occasion d’envoyer en Pro D2 les Brivistes avec qui il a commencé la saison.
    Jeremy Davidson sera dans une position particulière samedi. Avec le club de Castres qu’il dirige depuis février, il aura l’occasion d’envoyer en Pro D2 les Brivistes avec qui il a commencé la saison. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le
Partager :

De retour là où il a commencé la saison, C’est une situation particulière que vivra samedi Jeremy Davidson, le manager du CO. Son équipe a besoin d’un point pour se maintenir, d’une victoire pour croire encore au top 8 et atteindre ces objectifs condamnerait les Brivistes.

Tempête sous un crâne. Samedi, sur les coups de 17 heures, Jeremy Davidson va vivre une situation assez particulière dont seul le rugby a le secret. Il jouera un match capital avec le CO, son nouveau club, face aux Brivistes avec lesquels il a commencé la saison et qu’il dirigeait à la fin du mois d’octobre dernier. À l’époque, le technicien de 48 ans avait payé le manque de résultats de la formation briviste et l’incroyable passage à vide qu’elle avait vécu entre l’heure de jeu de la 5e journée (où elle menait 25-8 avant de se faire rejoindre 25-22) et la 79e minute de son match contre Toulouse à la 7e journée (où elle était menée 38-0) avec, au milieu de ce marasme, une défaite 47-0 à Toulon lors de la 6e journée ; soit un 99-0 encaissé en 180 minutes de jeu. Aïe !

Mis à pied à titre conservatoire par l’état-major du CAB au soir de la lourde défaite contre le Stade toulousain alors que son contrat courait jusqu’en 2024, le technicien nord-irlandais n’aura pas mis longtemps à retrouver un banc. Fin février, à peine plus de deux mois plus tard, l’ancien deuxième ligne irlandais et des Lions débarquait à Castres en remplacement de Pierre-Henry Broncan pour enclencher une mission sauvetage qu’il est en train de réussir. "C’est un privilège pour moi d’être dans ce club, car il a été le premier à m’accueillir en France en tant que joueur (entre 1998 et 2001, N.D.L.R.)"

Fondu dans l’identité castraise

À date, son bilan sur le banc castrais est flatteur, avec deux défaites et quatre succès en six matchs et avec, surtout, le sentiment qu’il est parvenu à donner un nouvel allant au jeu des Tarnais, même si cette impression peut être contrebalancée par la dernière performance à Pau, où le CO est passé à côté de son match (défaite 40-3). Reste que pour valider comptablement le maintien, il manque encore un petit point aux Tarnais qu’ils comptent bien venir chercher sur la pelouse de Brive. Mieux, une victoire en terre corrézienne permettrait aux joueurs du CO de garder la possibilité de croire encore au top 8 qualificatif pour la Champions Cup. Inutile de préciser qu’une telle qualification, inespérée il y a encore deux mois, sauverait pour de bon une saison castraise moyenne, sinon morose… Jeremy Davidson devra pour cela envoyer par le fond les Brivistes qui peuvent encore croire en un hypothétique maintien grâce au succès au bout du courage obtenu contre Montpellier samedi dernier. Les hommes de Patrice Collazo peuvent encore viser la treizième place tenue par Perpignan à cette heure. Elle leur offrirait un ticket de barragiste et une occasion unique de sauver leur peau en Top 14 contre le finaliste déçu du Pro D2. Mais Davidson a d’autres plans : "Je ne veux pas voir une équipe de Castres qui ne respecte pas le maillot et qui ne met pas les ingrédients qui font partie de notre ADN cette fin de saison. Brive voudra gagner pour leur orgueil et parce que les Corréziens ont encore de l’espoir. Je m’attends à un match encore plus physique et engagé que celui de Pau."

Froid et concentré

Au bout du bout, Davidson pourrait être celui qui renvoie le CA Brive en Pro D2 après avoir été celui qui l’a propulsé en Top 14 en 2019, au soir d’un match de barrage épique remporté contre Grenoble. "On sait que le contexte est particulier à Brive. Ils vont nous recevoir "remontés comme des coucous" après s’être donné de l’espoir contre Montpellier. Le match sera très dur et âpre, il faudra que nos gars se rachètent après avoir commis un relâchement coupable à Pau, sans doute dû à la décompression découlant des quatre succès consécutifs précédant ce match. On s’attend à un gros combat devant, c’est dans les gènes de Brive de lutter fort en conquête et d’essayer de s’imposer sur les ballons portés. Il faudra répondre présents et montrer un meilleur visage que la semaine dernière ! "

Au moment d’évoquer la sinusoïde des sentiments qui pourraient l’envahir au moment d’entrer sur la pelouse briviste, le Nord-Irlandais demeure froid et concentré sur l’objectif : "J’ai joué à Castres, je me sens pleinement Castrais maintenant. Je crois que je me suis fondu dans l’ADN du club et de la ville. Je ne pense plus à Brive, le passé est le passé." Après ce match, les Tarnais pourront se projeter sur la dernière réception de la saison, celle de Perpignan, où il sera temps de solder cette saison difficile.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?