Top 14 - "Je déborde d'envie" : Thierry Paiva se livre avant son retour à la compétition

Par Romain Asselin
  • Thierry Paiva fera son retour à la compétition ce samedi face au MHR.
    Thierry Paiva fera son retour à la compétition ce samedi face au MHR. Icon Sport
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De retour à la compétition samedi face à Montpellier, à l’occasion de la 25e journée de Top 14, quatre mois après sa luxation de l’épaule survenue contre l’Ulster en Coupe des champions, Thierry Paiva entend bien jouer un rôle dans la tentative de doublé du Stade rochelais. Le pilier gauche s’est récemment confié à Rugbyrama.

Comment allez-vous, Thierry ?

Plutôt bien (sourire). J’ai des bonnes sensations, un bon ressenti. Après cette période passée à regarder les copains, je suis content de retrouver les terrains à leur côté. Dans ma tête, je me sens prêt à jouer. J’ai eu un petit pépin au mollet sur la reprise, il a fallu être vigilant. Maintenant, lorsque le staff aura besoin de mes services, je serai prêt.

Cette luxation de l’épaule gauche dont vous avez été victime était-elle une « récidive » d’une première blessure similaire survenue en juin 2021 ?

Pour le coup, ça n’a pas joué. Les chirurgiens étaient unanimes : quoi qu’il arrive, même si je ne m’étais jamais pété cette épaule avant, la manière dont il (le centre de l’Ulster Stewart Moore, NDLR) est venu sur le côté et le déblayage illicite dans cet axe, dans tous les cas, pour n’importe qui, ça pétait ! Maintenant, avec l’opération, l’épaule sera plus « forte », je n’aurai plus ce risque élevé de récidive qui pèse quand tu te la pètes une première fois.

Avez-vous craint que votre saison ne soit terminée ?

Oui… Quand je me suis blessé, le délai oscillait entre trois mois et demi et quatre mois et demi. Mais ça n’a pas été simple, j’ai dû me faire opérer une seconde fois… Un mois après.

Pour quelle raison ?

Une sorte de germe s’est installée dans l’épaule. On a attendu de voir s’il allait s’évacuer tout seul… Ça tardait, je ne pouvais rien faire, je n’avais pas le droit de transpirer, je perdais du temps donc il a été décidé de réopérer. A partir de là, il était prévu de changer les délais mais, dans ma tête, je m’étais fixé un objectif de trois mois, minimum. J’ai toujours cru que tant qu’il y avait une chance de reprendre au plus tôt, il fallait tout donner. Je ne voulais avoir aucun regret. On a vraiment bien bossé. Je vais pouvoir rejouer, ça a porté ses fruits. J’ai hâte.

Avez-vous mis à profit cette longue absence pour développer certaines qualités ou points faibles ?

Il y avait un bel axe de progression sur le bas du corps. Je n’étais pas très « fort » au niveau des muscles comme le moyen fessier, par exemple. J’espère revenir plus fort. En tout cas, mentalement, je le suis. Ma première séance mêlée, à la reprise, je n’ai pas eu d’appréhension. Les bienfaits physiques, je vais surtout les ressentir en compétition. Maintenant, il faut vite que je retrouve le rythme des matchs.

La Rochelle ?  C’est vraiment ce à quoi je m’attendais. Les liens entre joueurs, avec le staff, les supporters… L’ambiance est magnifique ! Je me sens super bien. Il ne me manque plus qu’à jouer.

L’avant-veille de votre blessure, vous disiez sentir poindre l’heure de la bascule et être prêt à monter votre « meilleur visage » sous le maillot rochelais…

Je voulais dire que je me sentais désormais vraiment comme chez moi, comme à la maison. Je ne sais pas si je me suis porté l’œil, mais la blessure fait partie du jeu, il n’y a jamais de bon moment. J’ai eu besoin d’une période d’adaptation en arrivant à La Rochelle. Ça n’a pas été simple, je n’arrivais pas à m’exprimer comme je le voulais. Je l’ai passé, ce cap. Je me sens moi-même. Maintenant, je vais pouvoir jouer avec mes potes, qui sont comme ma famille.

Un côté familial similaire à ce que vous avez connu dans votre club de toujours, l’Union Bordeaux-Bègles ?

Je n’ai pas été déçu, dès que je suis arrivé. C’est vraiment ce à quoi je m’attendais. Les liens entre joueurs, avec le staff, les supporters… L’ambiance est magnifique ! Je me sens super bien. Il ne me manque plus qu’à jouer (sourire). Le président Vincent Merling ? Il reflète vraiment l’identité de ce club familial, il t’instaure comme si tu arrives chez toi. Il a la discussion assez facile, comme s’il te connaissait depuis très longtemps. Même pendant ma blessure, il m’a appelé la première semaine, et chaque semaine, au club, il me posait la question : « Bon, tu rejoues quand ? » (rires). Il fait en sorte que chaque joueur soit important.

On imagine toutefois un bilan personnel disons « contrasté », jusqu’ici, pour votre première saison avec La Rochelle, non ?

Le bilan, je le ferai totalement en fin de saison. L’équipe monte en puissance, on est en très bonne position sur les deux tableaux (Top 14 et Champions Cup). Là, d’abord, j’ai envie de retrouver les copains et rejouer, faire la meilleure fin de saison possible avec eux. Il y a une belle fin de saison à jouer. Je déborde d’envie. Je me poserai les questions du bilan plus tard.

On ressent bien votre « faim »…

C’est le mot (rires) ! Faim de retrouver les copains, faim de rejouer avec eux, faim de retrouver le stade Deflandre. Le but, c’est d’enchainer à nouveau et retrouver au plus vite mon meilleur niveau. Si je pense à l’équipe de France ? Ça viendra plus tard, quand j’aurai montré vraiment ce dont je suis capable et quand je serai épanoui comme je le veux sur le terrain.

Pendant votre absence, le pilier droit Joel Sclavi – qui, par un concours de circonstances, s’est retrouvé être votre remplaçant face à l’Ulster – s’est aussi révélé à gauche…

Un de plus (sourire). Joel a cette faculté à être très, très bon qu’il soit à droite ou à gauche. Dans les grands clubs, il y a toujours de grands effectifs et c’est parfait parce que ça permet d’être compétitif sur tous les tableaux. Il y avait déjà une énorme concurrence, Joel s’est rajouté et c’est tant mieux pour l’équipe. Que cela nous emmène le plus loin possible !

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