Top 14 - Le baromètre de Perpignan-Toulouse : Dorian Laborde et Brad Shields exemplaires, Paul Graou et David Ainu’u dans le dur

  • Les Usapistes de Brad Shields l'ont emporté face à Toulouse
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Pleins d’énergie et de volonté à l’image de leur centre Dorian Laborde ou de leur troisième ligne anglais Brad Shields, les Usapistes ont résisté aux vagues toulousaines en début de rencontre avant de remporter le chassé-croisé de la deuxième période face à des Stadistes insuffisants en conquête, et surtout privés d’idées après la sortie de Ramos.

Les Tops

Dorian Laborde

Auteur d’une prestation très intéressante la semaine précédente à Lyon, Dorian Laborde a remplacé au pied levé Afusipa Taumoepau au centre de l’attaque catalane, où il a pesé de tout son poids. Thomas Ramos peut en témoigner, copieusement secoué à plusieurs reprises par l’ex-Racingman. Toutefois, Laborde ne s’est pas contenté d’évoluer dans un registre frontal… C’est en effet lui qui libéra McIntyre sur le premier essai de l’Usap d’une jolie passe au contact, lui encore qui eut le flair d’intercepter une passe de Mallia pour Retière alors que les trois-quarts stadistes avaient franchi le premier rideau et se dirigeaient vers un essai qui semblait imparable (24e). Et s’il sembla physiquement dans le dur en plusieurs périodes, le centre de l’Usap a néanmoins tenu son poste jusqu’au bout, faisant même admirer à plusieurs reprises une longueur au pied qui fit un bien fou aux siens.

Brad Shields

On aurait pu parler ici de Lucas Dubois, épatant d’activité, ou encore des « habitués » Tristan Tedder et Jake McIntyre, qui ont fait mieux que répondre présent dans le rendez-vous qu’ils s’étaient fixés. Toutefois, pour rendre hommage à la débauche d’énergie des Catalans dans les zones de ruck, impossible de ne pas mentionner ici Brad Shields qui s’est avéré colossal dans le travail de l’ombre, où les avants toulousains n’ont pas eu le bon goût de pousser aussi loin le curseur de l’engagement. L’Anglais a même fait parler toute son expérience dans les dernières minutes, « embrouillant » à lui seul ou presque le pack toulousain pour gagner de précieuses minutes sur une des dernières mêlées du match, avant de récupérer le turnover de la gagne sur Paul Costes.

Thomas Ramos

Il a attaqué la rencontre par sa « spéciale » de ses dernières semaines, à savoir un 50:22 trouvé comme à la parade, dont son équipe n’a malheureusement pas profité, incapable de marquer malgré trois visites dans l’en-but. De quoi provoquer un agacement palpable chez Ramos, qu’il manifesta notamment auprès de ses partenaires du 3e rideau après un 50:22 concédé par manque de communication (17e). Ostensiblement visé par les porteurs de balle catalans, il ne s’est toutefois pas échappé dans le combat, grattant même un ballon à Tuilagi (32e) juste avant de marquer son essai en exploitant une bordure de ruck délaissée. On peut certes lui reprocher une transformation manquée et surtout un ballon de récupération probablement mal négocié (tapé au fond du terrain alors que le coup semblait gagnant à la main à la 38e), reste que Ramos a tenu à bout de bras la baraque stadiste. Sa sortie à la 65e, à la suite d’un choc avec son partenaire Chocobares, fut probablement à cette aune l’un des tournants du match tant Toulouse sembla privé de solutions en son absence.

Les Flops

Paul Graou

Certes, il peut sembler particulièrement délicat de revenir sur la prestation du demi de mêlée toulousain, déjà en grande difficulté en demi-finale de Champions Cup au Leinster et dont les prestations sont forcément comparées l’incomparable, par le prisme déformant du titulaire Antoine Dupont. Reste que, malgré une débauche d’énergie considérable, Paul Graou a une nouvelle fois peiné à animer le jeu toulousain. Au-delà de ses choix, c’est même la qualité de ses transmissions qui se trouve ici en question, une de ses mauvaises passes entraînant la collision si symbolique entre Chocobares et Ramos qui mit l’ouvreur toulousain hors-course.

David Ainu’u

En l’absence de Cyril Baille (sur le banc) et de Rodrigue Neti retenu par un heureux événement, l’international états-unien se voyait offrir une occasion de briller avant les phases finales à son poste de prédilection, celui de pilier gauche. Et force est de constater que David Ainu’u n’a pas été à la fête, considérablement gêné aux entournures par le vétéran Arthur Joly au point de concéder plusieurs pénalités. Il est également l’auteur de l’en-avant (certes très contestable…) qui décida M. Charabas à annuler l’essai d’Arthur Retière en début de match. Lequel aurait évidemment pu tout changer, à la lecture du score final… Remplacé à la 54e en compagnie de Julien Marchand et Paul Mallez, Ainu’u n’a probablement pas saisi sa dernière chance de bouleverser la hiérarchie interne du Stade, avant les phases finales.

Posolo Tuilagi

Dans le ton en début de rencontre, le colosse perpignanais a en revanche semblé accuser le coup physiquement à partir de la 30e. Son premier ballon perdu au contact (sans conséquences puisque l’arrachage de Graou avait été jugé illégal par M. Charabas) avait été une première alerte, avant un ballon cette fois perdu dans les règles sur un grattage de Ramos (32e) et un retard de replacement en défense fatal sur l’essai de ce même Ramos (34e). Et si la mi-temps sembla lui faire le plus grand bien, au point de signer une ou deux charges au retour des vestiaires, il a progressivement disparu des radars. Le potentiel du jeune homme n’est évidemment pas en cause, lui reste simplement désormais à s’aguerrir sur le plan du foncier.

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