Abonnés

Le Racing ne fait plus rire personne

  • Face à Toulon, le demi de mêlée Nolann Le Garrec a montré son plus beau visage, donnant le bon tempo à la rencontre.
    Face à Toulon, le demi de mêlée Nolann Le Garrec a montré son plus beau visage, donnant le bon tempo à la rencontre.
Publié le Mis à jour
Partager :

Une semaine après avoir écrasé l’Aviron bayonnais, le Racing 92 a piétiné Toulon et validé son ticket pour les phases finales… Plus de quoi rire...

La première fois, c’était au printemps 2010. Le Racing, sauvé quelque temps plus tôt de mort clinique par Jacky Lorenzetti, disputait alors son premier match de phase finale en Top 14 et ce soir-là, au stade Michelin, le club des Hauts-de-Seine et son pack d’une tonne, au sein duquel cohabitaient Sébastien Chabal, Lionel Nallet, Jone Qovu ou Jacques Cronje, avait sorti un match impensable, un drop-goal méritant la même épithète et enfanté par le pied droit de Frans Steyn, avant d’échouer à quelques points du futur champion clermontois (21-17) dans une fin de match bouffie de suspens et qui fit lâcher cette phrase au manager Pierre Berbizier, à propos de Christophe Berdos : « Je ne pourrai plus jamais avoir de respect pour lui. M. Berdos n’arbitrera plus jamais le Racing ». Derrière ce match, inoubliable pour quiconque apprécie l’incomparable dramaturgie du rugby, le club du 92 n’a donc plus jamais manqué le sprint final du Top 14 et enchaînera même cette saison une treizième phase finale consécutive, qu’il pourrait d’ailleurs démarrer à Paris-La Défense-Arena dans trois semaines, la salle de spectacle étant, une fois n’est pas coutume, libre de tout engagement…

 

Pour Laurent Travers, le job est fait

Ici, on n’ose imaginer quel profond sentiment de libération éprouva donc Laurent Travers, le patron sportif francilien, au crépuscule de la dernière rencontre remportée par ses hommes. Concernant « Toto », la problématique était en effet la suivante et de ce que l’on sait, elle le hantait depuis déjà plusieurs mois : « Je ne sais pas dans quel état de détresse morale on retrouverait Laurent si on ne jouait pas les quarts de finale, nous confiait récemment un dirigeant du club. Pour sa dernière saison à la tête de l’équipe, il vivrait très mal le fait de ne pas qualifier le Racing. Et il ne mérite pas de vivre une telle chose ». D’évidence, non. Et puisque le Racing est à présent certain de se mêler au grand barouf de la poule unique, Laurent Travers peut respirer, à la fois conscient d’avoir rempli jusqu’au bout la mission qui était la sienne et au fait que ce qui adviendra désormais n’est que du bonus ou un épilogue quasiment inespéré, eu égard à la situation sportive du club il y a encore quelques semaines. De toute évidence, le Racing, qui vient de coller 98 points en deux rencontres face à des concurrents directs à la qualification, monte en puissance au bon moment et, régénéré physiquement par son élimination prématurée en Champions Cup, affiche une santé qu’on ne lui avait plus connue depuis des lunes. Au printemps 2023, on ne dit toujours pas que le Racing est la meilleure équipe du championnat. On dit simplement qu’il va falloir se la fader, la grosse Bertha du 92, ces jours prochains…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?