Abonnés

Top 14 - Perpignan force son destin

Par Vincent BISSONNET
  • Aligné pour la 1ère fois à Aimé-Giral, le centre Dorian Laborde a été décisif face à Toulouse.
    Aligné pour la 1ère fois à Aimé-Giral, le centre Dorian Laborde a été décisif face à Toulouse. Midi Olympique - PATRICK DEREWIANY
Publié le
Partager :

Confrontée à toute une série de pépins et à de mauvais présages, l'Usap a trouvé la force de s'imposer face à un Toulouse remanié mais déterminé. Les Sang et Or finiront au moins treizièmes. 

"Est-ce que l’on a cru que l’on avait fait du mal au bon Dieu ? Un peu, ouais. On se l’est dit. On a envoyé toutes les femmes des "Îliens" à la messe. Ça marche, parfois. Ça nous a coûté une fortune en cierges." Samedi, sur les coups de 17 heures, Patrick Arlettaz pouvait enfin rire de tous les malheurs subis par l’Usap depuis une semaine, heure pour heure : la cruelle défaite à zéro point à Lyon, l’exploit briviste à Montpellier, la cascade de forfaits des dernières 48 heures, l’absence de ses deux capitaines et de sa ligne de trois-quarts habituelle…

Plus que jamais, les Sang et Or sont revenus de loin et sont passés par tous les états. "Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la semaine que l’on a passée, soufflait le manager. J’en ai connu des moments difficiles ici, j’ai connu de grandes joies, aussi. Samedi dernier, à Lyon, c’était sans doute le plus mauvais samedi des sept dernières années. C’était horrible. Des déceptions, vous pouvez en avoir mais quand vous faites l’ascenseur émotionnel comme ça, c’est très dur… Il a fallu s’en remettre et pour gagner Toulouse en plus, pas un club de Quatrième Série." Perpignan devait, dans le même temps, conjurer le mauvais sort et forcer son destin. Pour se rapprocher de son objectif minimal : la treizième place. "Mon seul discours a été de faire comprendre à tous les gars qu’on était prêts et largement capables de faire un bon match et de le gagner, évoque Kélian Galletier, promu capitaine la veille de la rencontre. Je leur ai dit : on a une belle équipe et c’est justement ce qui nous a donné la victoire."

Laborde, "un match exceptionnel"

L’Usap et son chef de meute d’un jour ont puisé dans des ressources précieuses. Insoupçonnables, presque, pour un club possédant la plus petite masse salariale de l’élite. Patrick Arlettaz en tire des motifs de satisfaction immenses : "Quand on rencontre ici, à Aimé-Giral, le plus grand club de France, dont on a bien senti qu’il venait pour gagner et qu’il avait les armes pour, quand il y a cette ambiance, quand on arrive à renverser le match avec beaucoup de souffrances et d’abnégation, il y a beaucoup de fierté. La fierté, elle est dans ce groupe-là. À Brive (le 4 février, 22-24, N.D.L.R.), De La Fuente était absent au dernier moment et c’est celui qui l’avait remplacé, Eddie Sawailau, qui nous a fait gagner. Cette fois, Sipa (Taumoepeau) et Ali (Crossdale) étaient blessés et c’est Dorian (Laborde) et George (Tilsley) qui sont arrivés au pied levé. Dorian a fait un match exceptionnel, vraiment, en ayant fait du physique jusqu’au vendredi. Comme quoi, il y a des choses irrationnelles…"

Quoi qu’en dise le technicien, une bonne partie d’entre elles trouvent des explications plausibles : l’Usap a recruté intelligemment, elle a su maintenir l’ensemble de ses troupes concernées et elle a optimisé son potentiel. Qui mieux que le mi-septiste mi-quinziste Dorian Laborde, aligné pour la première fois de la saison à Aimé-Giral samedi, pour incarner tout ça ? " À vingt-quatre heures du match, j’étais hors groupe puis il y a eu des blessés à la mise en place et l’on a fait appel à moi pour débuter. Il fallait que je montre ce que je valais. On a de la ressource, vous savez. Avec les enjeux de la fin de saison, tout le monde sait qu’il doit élever le niveau." Et repousser ses limites. Ce collectif, si joueur par naturer, a forcé aussi sa nature pour dominer Toulouse : il a d’abord résisté avant de se mettre à gérer avec une sérénité inédite. "Pour rendre la chose rationnelle, on peut dire que la fin de match contre Lyon nous a servis face à Toulouse, reprend Patrick Arlettaz. Comme ça, ça fait une belle histoire à raconter." Dont la fin reste à écrire pour des Sang et Or désormais assurés de finir au moins 13e : "Le discours du jour est positif mais rien n’est fait, rappelle Kélian Galletier. Ce qui est sûr, c’est que l’on a notre destin en mains." Et des atouts à faire trembler tous les candidats de Pro D2 à la montée…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?