Pro D2 - Jean-Charles Orioli (Grenoble) : "Se préparer à bien gérer nos émotions"

  • L’expérimenté talonneur Jean-Charles Orioli espère que son équipe saura transformer en pression positive l’enjeu de la rencontre
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S’il salivait à l’idée de goûter l’ambiance des grands soirs du Stade des Alpes qu’il considère comme une des plus belles enceintes de France, l’expérimenté talonneur Jean-Charles Orioli espère que son équipe saura transformer en pression positive l’enjeu de la rencontre.

On vous pensait forfait, vous serez finalement sur le terrain face à Mont-de-Marsan. Avez-vous craint quant à votre participation à cette demi-finale ?

En fait, j’avais reçu une petite alerte au niveau du mollet notre de notre déplacement à Biarritz. Je pensais qu’il s’agissait d’une crampe, alors je me suis entraîné normalement le mardi suivant. Il s’est avéré qu’en réalité, il y avait une petite lésion… Du coup, avec le staff, nous avons pris le parti de ne prendre aucun risque lors de la réception de Vannes, sachant qu’il y aurait les phases finales derrière. Et comme les copains ont eu la bonne idée d’aller chercher la demie à la maison, j’ai même pu bénéficier d’une semaine de plus pour bien me réathlétiser.

Vous avez connu les phases finales de la Coupe d’Europe et du top 14 avec le grand Toulon. Celles-ci ont-elles la même saveur ?

Je pense que toutes les phases finales ont le même goût, qu’il s’agisse du niveau amateur ou de la Coupe d’Europe. Ce sont toujours des semaines spéciales, qu’on attaque un peu avec la boule au ventre, en sachant que tout peut s’arrêter d’un coup. C’est vraiment quelque chose de très particulier, on ne peut jamais s’en lasser. C’est vraiment une autre saison qui commence, le sprint après le marathon de la saison régulière. Toutes les cartes sont rebattues et le plus beau est à venir.

Cela dit, la météo de la semaine ne ressemblait pas vraiment à un temps de phases finales...

C’est vrai qu’il me paraît loin, le temps où nos entraîneurs nous interdisaient d’aller à la plage dans la semaine pour ne pas risquer de coup de soleil ou d’insolation (rires). Avec le temps qu’il faisait à Grenoble en début de semaine, au moins, on ne risquait pas le coup de soleil. C’est vrai qu’il ne s’agissait pas vraiment d’une météo de phases finales, mais bon… On a essayé d’en profiter quand même.

Le deuxième barrage a livré son verdict, on connaît maintenant les deux affiches des demi-finales de Pro D2 ! Oyonnax, le leader de la saison régulière recevra le RC Vannes, tandis que Grenoble accueillera Mont-de-Marsan.

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 12, 2023

Vous êtes sans club dans l’optique de la saison prochaine. Une montée en Top 14 pourrait-elle changer la donne avec le FCG ?

Non, le club a fait le choix de partir la saison prochaine avec ses quatre jeunes, c’est quelque chose que je peux entendre et que je respecte, donc même une montée ne changerait pas mon avenir avec le FCG. Honnêtement, je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait, et je n’ai pas envie de me polluer l’esprit avec ça. Je m’apprête à disputer des phases finales et j’ai envie d’en profiter, point. Ce sera peut-être mon dernier match samedi, peut-être pas, on verra. Mais franchement, je ne me mets pas du tout de pression par rapport à ça. Je n’ai juste pas envie que ça se finisse samedi.

Les demi-finales de Pro D2 constituent un écueil historiquement « casse-g... » pour les équipes à domicile. On imagine qu’en tant qu’ancien, votre rôle dans la semaine a été central...

En tout cas, c’est le rôle des joueurs d’expérience, qui ont eu la chance de vivre des phases finales par le passé, que de partager leur expérience. C’est d’autant plus important qu’au sein de ce groupe qui est très jeune, peu de joueurs en ont déjà vécu. Après, l’avantage avec cette équipe, c’est que tout coule sur elle, y compris la pression, et c’est tant mieux. Ça reste un match de rugby et je trouve qu’il s’agit simplement d’une opportunité fabuleuse que de jouer une demi-finale à domicile. C’est toujours mieux de sentir le soutien du public derrière soi que l’inverse…

Si elle ne ressent pas la pression, votre équipe a toutefois déjà démontré une fâcheuse tendance à se montrer indisciplinée dans les rencontres à fort enjeu...

C’est vrai. Ça va faire très cliché, ce que je m’apprête à dire, mais dans un match de phases finales, c’est toujours l’équipe qui commet le moins d’erreurs qui l’emporte. C’est pour cela que la discipline sera très importante, on doit se préparer à bien gérer nos émotions. On sait qu’un match de phases finales en vaut trente de championnat au niveau des émotions qu’il génère, et on doit maintenant se montrer capable de les maîtriser.

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