Challenge Cup - Sergio Parisse : "Cette adrénaline, peut-être que je vais la vivre d'une autre façon"

"Je ressens beaucoup de choses." Au coup de sifflet final, Sergio Parisse était clairement ému. Jusqu'à en avoir le souffle coupé : "C’est compliqué de mettre des mots sur mes émotions. Nous avons atteint un objectif qu’on s’était donné en tant que groupe. Personnellement, ça me fait plaisir mais, ce qui compte, c’est ce qu’a accompli l'équipe. Elle l’a mérité avec un parcours remarquable de A à Z. Il y a beaucoup d’émotions. Je ne suis pas très bon pour les expliquer, il faut simplement les vivre."

Cette journée si particulière lui laissera des souvenirs à vie : "J’ai voulu simplement profiter du moment : c’était très long jusqu’à 20 heures. J’ai voulu embrasser chaque instant, dans les vestiaires, l'échauffement, les minutes avant le coup d’envoi… Cette adrénaline va me manquer, peut-être que je vais la vivre d’une autre façon. Voilà, mes émotions, elles m’appartiennent. Je suis content de les avoir vécues avec groupe. Depuis 2019, on avait disputé deux finales, toutes perdues. Il fallait se payer cette fois."

"Je ne pouvais pas imaginer ça..."

S'il refusait de se projeter sur une éventuelle Coupe du monde, à laquelle il n'a pour l'heure pas été convié, le numéro 8 a accepté de jeter un bref coup d'oeil dans le rétroviseur pour mesurer le chemin parcouru depuis deux décennies : "Je ne pouvais pas imaginer finir ma carrière de joueur à 40 ans avec un tel titre. Ça représente beaucoup d’être arrivé à ce niveau-là. Je suis fier du groupe et du club."

Déjà vainqueur du Challenge européen avec le Stade français, en 2017, l'international italien s'est de nouveau adjugé la seconde compétition continentale, inscrivant au passage un essai tout en force. Il reste à la légende italienne une dernière rencontre à disputer sous les couleurs du RCT - à moins d'une qualification miraculeuse pour les phases finales - avant de basculer, selon toute vraisemblance, dans un rôle d'entraîneur des avants. Ce qui lui apportera, comme il l'évoquait, une nouvelle adrénaline...