Finale de Nationale : Valence-Romans veut écrire l’histoire

La célébration de la montée en Pro D2 a été fêtée dignement dans la sobriété et l’humilité. Le président Laurent Beaugiraud confirme : "Nous avons célébré cette accession avec retenue. Dès lundi, joueurs et staff étaient au travail. Il y a un titre de champion de France à aller chercher. Ramener le bouclier, c’est un titre à vie. Pour un club récent comme le nôtre, ça marque l’histoire. Ce sont des souvenirs incroyables. Nous ne pouvons pas passer une nouvelle fois à côté d’une telle opportunité. Nous sommes conscients de la difficulté de la tâche face à un adversaire qui a terminé à la première place de la phase régulière. Et qui de plus nous a battu par deux fois. Mais les gars ont montré lors de la double confrontation face à Albi toute leur détermination et faculté à se surpasser." La défaite en finale en 2019 face à Rouen est encore prégnante. "La cicatrice n’est pas refermée", lâche Johann Authier. Pour rappel, les Damiers s’étaient inclinés, 30 à 25. Si le groupe a été largement modifié (un seul joueur, Kévin Goze faisait partie de cette aventure), ceux qui ont la chance de participer à cette nouvelle finale sont imprégnés de cette immense déception et qui est certainement une source de motivation supplémentaire.

"Le travail n’est pas fini"

Cette sérénité doublée d’une bonne dose de détermination que chacun avait perçu en amont de la double confrontation face à Albi est toujours perceptible. Bien entendu, le staff doit gérer cette fatigue inhérente à un combat dantesque mené face aux Albigeois. "L’objectif assigné par le club est atteint, mais le travail n’est pas fini. Le titre de champion de France est important pour un joueur, un coach, un club, nous allons faire le maximum pour ramener le bouclier dans la Drôme", insiste Johann Authier. Et d’ajouter : "Cette semaine a été basée sur la récupération et la stratégie. J’enfonce une porte ouverte, une finale c’est fait pour la gagner. Samedi, les compteurs sont remis à zéro pour les deux équipes. La pression inhérente à la demi-finale n’est plus d’actualité. Les joueurs ont la possibilité de prendre du plaisir, de se lâcher, sans oublier les fondamentaux."

Cette finale est celle des en symboles. Une page se tourne pour le groupe. Certains vont quitter le club à l’instar du manager général Johann Authier, de Jean-François Coux (entraîneur des lignes arrière) et du capitaine Alexis Armary. Ce dernier n’avait pas imaginé un tel scénario, celui de jouer l’ultime rencontre sous le maillot à damiers à Tarbes. Un club où il a fait ses classes, signé son premier contrat professionnel et dont il retrouvera la pelouse la saison prochaine. Une sacrée charge émotionnelle à supporter. "Oui il y a de l’émotion et aussi de la joie. Il faut savourer ces moments. Quel signe du destin ! Revenir sur le terrain où tout à commencé, pour disputer une finale, quelle apothéose. Elle n’en sera que plus belle si nous sommes champions. Je le répète, je suis fier d’être le capitaine de cette équipe et je vais faire le maximum pour l’aider à aller chercher le bouclier."