Top 14 - Clermont droit devant avec les avants !

Le public du Michelin a d’abord cru à un cauchemar. Dès l’entame, pour leur dernière sortie dans leur antre, les Jaunards n’ont pas franchement rassuré leurs supporters, une nouvelle fois bien présents malgré cette saison morose. D’entrée de jeu, les Auvergnats ont manqué deux touches et se sont fait pénaliser à cinq mètres de la ligne. Ces premières séquences ont semblé lancer les Auvergnats vers une nouvelle rencontre avec les mêmes maux : manque de maîtrise, manque de vitesse dans les transmissions, et, surtout, une imprécision au pied qui a toujours fait défaut à l’ASM cette saison. En quatre coups de pied (deux pénalités et deux transformations), l’ouvreur clermontois n’a jamais trouvé la mire, et il a fallu attendre les dernières secondes de la première période pour que sa troisième transformation passe entre les perches. Mais comme face au Stade français, les Clermontois se sont rebiffés, avec une énorme démonstration de puissance devant !

Moala et Raka voient double

Depuis l’arrivée de Christophe Urios, les mauls sont la principale force des Jaunards, et la réception du Racing n’a pas dérogé à la règle. Trois des quatre premiers essais auvergnats proviennent de bons ballons portés. En mêlée, Étienne Falgoux et Rabah Slimani ont été insatiables et ont sans cesse poussé à la faute leurs opposants directs. À force de pénaltouches, de mauls et de mêlées dominatrices, Clermont a patiemment construit son succès face aux Franciliens. Si les avants ont été conquérants, l’ASM a également pu compter sur ses deux facteurs X fétiches : George Moala et Alivereti Raka. Avec deux doublés chacun, les deux Clermontois ont été intraitables. Hommes de base du manager auvergnat, le Tonguien et l’international ont une nouvelle fois prouvé qu’ils seraient les deux principales armes de l’ASM la saison prochaine, à l’inverse de Damian Penaud.

Pour sa dernière au stade Marcel-Michelin, le futur bordelais n’a eu pratiquement aucun ballon à jouer et a souffert en défense. Une performance à oublier pour celui qui a réalisé une saison en dents de scie, marquée par des exploits individuels fidèles à sa classe, mais surtout par ses absences et un hiver difficile. Mais l’essentiel est ailleurs. Clermont en a enfin fini avec sa saison morose, tout le monde en vacances et rendez-vous en juillet avec la même puissance que face au Racing. Clermont sauve l’honneur et dit au revoir à ses partants de la plus belle des manières.