Top 14 - L’Aviron bayonnais meurt avec ses idées face à Lyon

Fin du rêve pour l’Aviron bayonnais. Le promu n’ira pas goûter aux phases finales de Top 14 un an seulement après y avoir accédé. En cause, cette défaite au Matmut Stadium Gerland. Pour rappel, il fallait aux hommes de Grégory Patat un succès bonifié, ou bien une victoire sans que le Lou n’ait le bonus défensif, couplée à l’absence de bonus offensif par Toulon à Bordeaux. À la pause, le calcul était plus simple que ça : un retour dans le match avec davantage de discipline était impératif. Pourtant, ces Basques avaient fait preuve de panache. Rémy Baget (en médaillon), qui a inscrit un triplé, symbolisait parfaitement ce caractère joueur. Sur la première réalisation, il concrétise une action collective sublime avec un ballon très vite joué par la charnière, Cassiem puis Spring. Maqala fixe bien sur l’aile droite, Baget file à dame. Son deuxième coup provient d’une interception de Baptiste Couilloud sur le côté droit alors qu’un trois contre deux était jouable… L’ailier échappe au premier plaquage de Charcosset et tape un coup de pied à suivre pour faire le grand pont sur Sopoaga. Il est le premier à aplatir, ou du moins à faire le geste.

Une indiscipline fautive

La fin de la première période et le début de la seconde montrent cependant le revers de la médaille. Plus brouillons, les partenaires de Baptiste Héguy envoient deux coups de pied directement en touche, multiplient les fautes dans les zones de rucks et sur hors-jeu, et ratent leur premier lancer en touche.

Surtout, la pénalité concédée par le même Baget alors qu’il était en bonne position pour en récupérer une, puisqu’il mettait la pression sur l’arrière-garde de Lyon, peut laisser des regrets. Dans la foulée de ce fait de jeu à trente mètres de l’en-but lyonnais, ce sont les locaux qui marquaient un essai crucial dans le sort de la rencontre, portant le score à 25 à12 à la pause.

Certes, ces Bayonnais sont pleins de ressources. Portés par leur maul, ils trouvaient la faille encore une fois par leur ailier, que Camacho puis Lopez sur un pas réussissaient à atteindre. Au-delà de la première feuille de match du convaincant Hugo Camacho en pro, le lendemain de ses 19 ans, c’est la belle histoire de cette soirée pour l’Aviron. Rémy Baget, à créditer de quinze essais l’an passé en Pro D2, n’avait marqué qu’une fois cette saison en vingt-deux matchs, et c’était lors du match d’ouverture. C’est là toute l’abnégation de ce groupe… Et ses imperfections, puisqu’il écopait d’un carton jaune pour en-avant volontaire. Si l’Aviron bayonnais a déjà réalisé une saison remarquable, il sait ce qui lui manque pour passer le cap de la qualification en phase finale.